Les archetiers inquiets face à l'interdiction du bois du pernambouc : vers l'extinction de l'archèterie ?

La nuance rouge présente sur l'archet vient de ce bois spécial, le pernambouc, utilisé au XVIème siècle pour ses propriétés tinctoriales
La nuance rouge présente sur l'archet vient de ce bois spécial, le pernambouc, utilisé au XVIème siècle pour ses propriétés tinctoriales ©Getty - Elizabeth Fernandez
La nuance rouge présente sur l'archet vient de ce bois spécial, le pernambouc, utilisé au XVIème siècle pour ses propriétés tinctoriales ©Getty - Elizabeth Fernandez
La nuance rouge présente sur l'archet vient de ce bois spécial, le pernambouc, utilisé au XVIème siècle pour ses propriétés tinctoriales ©Getty - Elizabeth Fernandez
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Fanny Reyre Ménard, luthière et membre de la Chambre Syndicale de la Facture instrumentale (CSFI), nous explique pourquoi la proposition d'amendement du Brésil à la CITES pose problème au secteur des archetiers, pourtant déterminés à protéger ce bois qu'ils chérissent.

Le Brésil fait une proposition d'amendement pour la prochaine conférence de la CITES (Convention on International Trade of Endangered Species) qui vise à interdire le commerce du bois de pernambouc, déjà largement régulé depuis 2007. Ce bois est essentiel pour produire des archets de qualité, et ne pousse qu'au Brésil. Les archetiers, conscients de la nécessité de la protection du pernambouc, ont mis en place un programme de replantation de cet arbre dès les années 2000, avec la moitié des plants d'arbres replantés réservée à la seule conservation de l'espèce. Cependant, ils ont également besoin que le commerce de celui-ci puisse continuer pour perpétuer leur savoir-faire, car il n'existe aucun matériau capable d'offrir un tel équilibre et une telle souplesse. Le sujet est complexe, rappelant la nécessité d'inclure la question de la facture musicale dans les réflexions écologiques du monde de la musique.

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  • 07h39
    TP Revue de presse
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