Les festivals novices de l'été : un pari fou !

Les Musicales de la Route Cézane, nouveau festival, se tenait dans le Toulonnais.
Les Musicales de la Route Cézane, nouveau festival, se tenait dans le Toulonnais.  - France Bleu
Les Musicales de la Route Cézane, nouveau festival, se tenait dans le Toulonnais. - France Bleu
Les Musicales de la Route Cézane, nouveau festival, se tenait dans le Toulonnais. - France Bleu
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Ce mercredi débute le tout nouveau festival Concerts passion, rendez-vous créé cette année par la pianiste Roberte Mamou. Un pari fou que de créer un événement culturel programmé cet été, entre la 3ème vague et la 4ème…Mais certains musiciens se sont tout de même lancés !

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Pour la plupart, l'idée est venue d'un manque : celui de se rassembler pour jouer. Pendant le premier confinement, ces musiciens démunis ont rêvé d'une scène... comme la pianiste Roberte Mamou : "Les concerts enregistrés c'était bien, mais rien ne peut remplacer le public et l'espace qu'est la scène, avec les quintes de toux, les programmes que les gens froissent, le retardataire qui arrive à la plus belle mesure de Schubert...Il fallait attendre, et c'était une profonde tristesse". La musicienne, qui n'en est pas à sa première création de festival, a donc imaginé Concerts passion, au manoir d'Ango, à Varengeville-sur-mer. Un événement qui réunit une quinzaine de musiciens basés à Bruxelles mais provenant des quatre coins du monde : Australie, Japon, Cuba ou encore le Québec. 

Même manque et donc même désir pour Christophe Bukudjian. Le pianiste a passé son confinement près d'Aix-en-Provence et ses balades dans les environs l'ont inspirées : "J'ai pas mal marché, j'ai découvert ce lieu et j'ai eu une forme de révélation, je me suis dit qu'il fallait absolument que je créée un festival ici, c'est paradoxal car je ne pense pas que j'aurais eu l'énergie de le faire si je n'avais pas eu ces conditions de confinement." Christophe Bukudjian a donc monté Les musicales de la route Cézanne : trois jours de spectacles éclectiques allant des airs d'opéra français aux classiques de la musique arménienne pour la fin juillet.

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Des mises en gardes et de grosses angoisses 

Pendant l'année de mise en place de ces événements, ces directeurs en herbe de festival l'avouent, ils ont eu des angoisses. "Certaines personnes me décourageaient, me traitaient de fou, me conseillaient d'attendre un an, mais je me suis accroché et j'ai eu confiance jusqu'au bout mais bien entendu j'ai eu des moments d'inquiétude", poursuit Christophe Bukudjian. Même le passe sanitaire obligatoire auprès des publics de plus de 50 personnes, instauré le 21 juillet, n'a pas effrayé le musicien, ni perturbé cette première édition qui s'est passée sans souci. 

Autre décor : la ville de Dinard. Et autre difficulté : faire face aux restrictions sanitaires contre le Covid-19 mais aussi au Brexit... Dinard Opening, dernier né des festivals, souhaite mettre à l'honneur la musique franco-britannique. Rémy Vincent, adjoint à la culture de la ville, a du composer avec le fait que les artistes britanniques ne puissent pas venir en France. "C'était un défi, nous avons donc demandé à Jane Birkin d'être la marraine de l'édition. Nous avons aussi demandé à la chanteuse Emily Loizeau de donner un concert autour de son nouveau disque et nous avons trouvé des groupes bretons avec une composante anglaise ou écossaise qui s'engageaient à jouer un répertoire anglais, irlandais ou écossais". Ces freins contournés et la mise en place d'un centre de dépistage au festival, le Dinard Opening a bien lieu, jusqu'au 15 août prochain. 

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