Pour sa 15ème édition, le Festival a eu lieu au travers de ce double écrin, l’Acousmonium et le Studio 104 de la Maison de la Radio. Une programmation internationale et des performances inédites ont été présentées dans un esprit d’exploration de la matière sonore.
Delia Derbyshire ( 1937-2001) "The Delian Mode" 1968
Delia Derbyshire est née en 1937 à Coventry, en Angleterre. Elle y suit des études de composition musicale et de mathématiques avant d’obtenir un poste d’assistante de studio à la BBC en 1960. Elle intègre le prestigieux BBC Radiophonic Workshop à partir de 1962 et c’est au sein de ce service qu’elle travaille pendant onze années à la composition et à la réalisation de sons et de musiques pour plus de 200 programmes télévisés et radiophoniques. Sa création la plus célèbre à ce jour est l’arrangement électronique de la composition de Ron Grainer pour le générique de la série Doctor Who.
En parallèle de son travail à la BBC, Delia Derbyshire participe à la création de plusieurs groupes de musique électronique, dont l’Unit DeltaPlusavecBrianHodgsonetPeterZinovieff, et White noise avec David Vorhaus, et contribue à la mise en place des studios Kaleidophon et Electrophon à Londres.
Après avoir quitté la BBC en 1973, Delia Derbyshire s’éloigne progressivement de cet écosystème, tout en poursuivant la composition en privé jusqu’à son décès en 2001.
Bien que son talent soit reconnu par ses pairs lors de ses années d’activité au Radiophonic Workshop, c’est de manière posthume que Delia Derbyshire recevra une reconnaissance internationale pour l’ensemble de son travail. Elle est aujourd’hui considérée comme une pionnière, et comme « l’héroïne oubliée de la musique électronique britannique ».
« The Delian Mode échappe à toute description et c’est très bien ainsi. Vous ne voudriez pas avoir recours à de simples mots pour décrire un son aussi parfait, qui mérite mieux que nul autre un titre aussi décisif. »
Robin Carmody, 26 Mars 2001 The Wire: Adventures In Modern Music n°210
Lettera 22 "Physical Point"
Matteo Castro et Riccardo Mazza donnent naissance à Lettera 22 en 2010 avec la sortie de Negative Tongue, une double cassette sortie sur le label Second Sleep.
En 2011, True form (A Dear Girl Called Wendy) et Lack Of Attention (Ljud & Bild Produktion), leurs premiers véritables albums, obtiennent un accueil critique très favorable notamment grâce à la façon unique qu’a le duo de mélanger la noise moderne avec le eld recording et le collage sur bandes.
Les années suivantes sont consacrées à une exploration singulière de la tradition concrète à travers l’usage d’outils analogiques et numériques, pour dresser le portrait de la vie humaine contemporaine et de ses paysages violentés.
Lettera 22 a joué dans de nombreux festivals de musique expérimentale, tels que Norberg, Broken Flag, L’audible Festival et Hideous Porta, et a tourné en Italie, Suède, Finlande, France, au Royaume-Uni, et aux États-Unis.
Andy Bolus aka Evil Moisture "Performance Live"
C’est en 1991 qu’Andy Bolus, artiste d’origine britannique vivant en France, créé le son d’Evil Moisture en modi ant les circuits électroniques de jouets pour enfants, de synthétiseurs, de pédale d’effet ou autres objets domestiques, et en utilisant ces sources comme le matériau principal de cut-ups sonores sur bandes magnétiques.
Éminent représentant de la scène noise DIY, Evil Moisture a joué plus d’une centaine de fois en Europe, au Japon et en Amérique du Nord, et a sorti de nombreux opus tous formats confondus sur de nombreux labels à travers le monde, ainsi que sur sa propre structure Royal Sperm / School Of Meat Cutting.
Andy Bolus est aussi peintre, dessinateur et vidéaste, et son travail est régulièrement présenté dans des expositions et publications, en France et à l’étranger.
Caterina Barbieri "Performance Live"
Caterina Barbieri est une compositrice italienne, basée à Berlin, qui explore les thèmes de l’intelligence artificielle et de la perception orientée objet dans le domaine du sonore à travers le prisme du minimalisme. Caterina explore les effets psycho-physiques de la répétition et de la séquence musicale, en explorant le potentiel polyphonique et polyrythmique des séquenceurs pour composer des motifs complexes et ciselés dans l’espace et dans le temps.
Barbieri détient un diplôme de guitare classique et un bachelor en électroacoustique du conservatoire de Bologne, ainsi qu’un bachelor de philosophie, obtenu grâce à un mémoire sur la musique Hindoustani et le minimalisme.
Depuis 2013, elle compose et poursuit ses recherches à l’Elektronmusikstudion de Stockholm, où elle a beaucoup travaillé avec le système Buchla 200. Son premier album Vertical, composé pour Buchla 200 et voix, est sorti sur le label Important records en 2014. Depuis, son travail a été présenté dans des festivals et salles de concerts tels que The Long Now, MaerzMuzik, Atonal, CTM, HKW, Ableton Loop, Moogfest, Mutek, au Barbican Center, à la biennale de Venise et à l’Université de Manchester, entre autres. Son prochain album, Ecstatic Computation paraîtra en Mai prochain sur le label Editions Mego.
Drew McDowall "Time Machines" 1998
D’origine écossaise, Drew McDowall vit à New- York depuis le début des années 2000. Son parcours recèle plusieurs étapes signi catives puisqu’il a été membre de Coil de 1995 à 2000, a participé au groupe Psychic TV et a travaillé sur bon nombre de remixes, notamment le Further Down The Spiral de Nine Inch Nails.
De retour dans des sphères plus underground, il livre son premier album solo tardivement en 2015, via Dais records. Sur cet opus, et sur ceux qui suivront en 2017 et 2018, rien n’est laissé au hasard, la musique de Drew McDowall, naturellement post industrielle, est ciselée et marquée par une atmosphère ambient et active. Pulsations et oscillations lancinantes, samples aux accents ésotériques, Drew McDowall apporte définitivement quelque chose de captivant et de novateur à l’édi ce des nouvelles musiques électroniques, ce qu’il a nalement toujours fait tout au long de sa carrière.
« 4 sons pour faciliter le voyage dans le temps ». Ainsi commence le périple de l’auditeur dans Time Machines_, l’une des œuvres les plus acclamées du groupe Coil, tout d’abord sortie comme un projet parallèle éponyme._
Les 4 pièces de l’album ont pour titre les formules chimiques des drogues hallucinogènes pour lesquelles elles ont été composées, et la musique a été patiemment sculptée de façon à provoquer ce que John Balance appelait des « glissements temporels », et pour permettre aux artistes comme à l’auditoire de « dissoudre le temps ».
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