Concert : "Présences Électronique 2019" Partie 3/3

Okkyung Lee à Présences Electronique 2019
Okkyung Lee à Présences Electronique 2019 - Didier Allard
Okkyung Lee à Présences Electronique 2019 - Didier Allard
Okkyung Lee à Présences Electronique 2019 - Didier Allard
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Pour sa 15ème édition, le Festival a eu lieu au travers de ce double écrin, l’Acousmonium et le Studio 104 de la Maison de la Radio. Une programmation internationale et des performances inédites ont été présentées dans un esprit d’exploration de la matière sonore.

Warren Burt "Adjacencies"

Compositeur, performeur, écrivain et vidéaste, Warren Burt (1949) a grandi au Nord de New- York le long des berges des rivières Hudson et Mohawk, et a étudié à l’Université d’Albany avec Joël Chadabe (bachelor en 1971), et à l’Université de Californie avec Kenneth Gaburo et Robert Erickson (master en 1975). En 1975, il déménage en Australie, où il participe à la fondation du département de Musique de l’Université La Trobe à Melbourne. Il y conçoit les studios de musique électronique et de vidéo. À la même époque, il s’investit dans la création d’un espace de création artistique alternatif, le Clifton Hill Community Music Center.
Ses travaux, pour instruments acoustiques et électroniques, ont été présentés en Europe, en Amérique du Sud et du Nord, au Japon, en Malaisie, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il a participé à la conception et au développement  

d’un certain nombre d’instruments et de logiciels dédiés à la création musicale. Ses compositions ont été publiées sur son propre label Scarlet Aardvark (plus de 100 références) ainsi que sur leslabelsPogus,TallPoppies,XIandNewWorld.
Il obtient un doctorat en 2007 grâce à une thèse sur la microtonalité. Depuis 2011, il vit à Daylesford, Victoria, avec sa compagne Catherine Schieve, également compositrice et artiste multimédia.    

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"Adjacencies,  A Drone on breaking my kneecap" ( 1996-1997) est la troisième pièce de Harmonic Colour Fields_, une série de cinq pièces compo- sées sur ordinateur qui explorent le champ des harmonies microtonales statiques. Cela signi-  e que l’harmonie de départ reste à peu près la même du début à la  n de la pièce. Ces_ Harmonic Colour Fields sont inspirés par les « drones » de compositeurs comme La Monte Young, Charle- magne Palestine, Hal Budd, et moi-même, qui font davantage appel à de lentes progressions harmoniques pour obtenir des surfaces musicales plus variées. Dans un esprit différent, je voulais créer des pièces où la qualité harmonique était le sujet principal, et je me suis donc limité à l’usage de rythmes très simples, de timbres électroniques clairs, et d’un minimum de structures mélodiques.
Le titre fait référence aux colour  eld paintings des peintres minimalistes américains des années 60 et 70. J’ai pensé ces compositions comme des analogies avec ces peintures, dans la manière qu’elles ont d’explorer la variété de teintes d’une seule et même couleur.
Adjacencies (composé sous morphine dans un lit d’hôpital à Amsterdam) utilise des notes tirées de tempéraments égaux à 11, 13, et 17 tons, dont la proximité est inférieure à 17 cents. Étonne- ment, ces « notes communes » forment une série d’accords symétriques qui, bien que légèrement dissonants, gardent malgré tout un lien avec l’har- monie tonale. Le rythme est lent, et les hauteurs se combinent différemment au cours du temps, ce qui permet d’observer les différentes facettes de ces accords. 

La pièce a été composée avec un ordinateur por- table grand public PC286 sur une des premières versions de Cakewalk, pour contrôler un synthéti- seur Roland Sound Canvas, qui était alors la solu- tion la plus économique pour explorer la microto- nalité. Harmonic Colour Fields a été publié en CD en 2003 par Pogus Records à New-York.
En réécoutant ces pièces 23 ans plus tard, je suis étonné par le caractère des battements provo- qués par les combinaisons harmoniques, et par la manière dont, selon moi, l’accord et le timbre évo- luent comme une seule et même entité. J’espère que vous pro terez des différentes qualités de ces sons projetés dans le formidable environnement que représente l’Acousmonium. Une telle diffu- sion est quelque chose dont j’ai toujours rêvé pour cette pièce."
W.B., 2019 

Mats Erlandsson "Unfortunate Desires"

Mats Erlandsson est un compositeur et musicien basé à Stockholm. En parallèle de sa pratique artistique, il travaille en tant qu’assistant studio au prestigieux Elektronmusikstudion – EMS. Se concentrant principalement sur la musique électronique en solo, il a également composé pour la dance, la musique de chambre, et a travaillé avec de nombreux artistes tels qu’Erik Berg, Maria W. Horn et Yair Elazar Glotman.
Musicien depuis l’âge de 10 ans, Erlandsson a obtenu un master de composition au Royal College of Music de Stockholm.
Sa musique a été présentée en Suède et à l’étranger, dans des festivals tels que le Norbergfestival, l’Intonal de Malmö, l’Atonal de Berlin, le Flussi Festival, l’Eufonic, Sound of Stockholm, et sur les scènes de l’Audiorama, du Mayhem, de l’ACUD et de Fylkingen, entre autres. Sa musique a été publiée par les labels Posh Isolation, XKatedral, et Miasmah Recordings. 

Okkyung Lee "Teum" ( the silvery slit )

Okkyung Lee est une violoncelliste, compositrice et improvisatrice dont l’activité se meut sur librement entre différentes formes d’expression. Originaire de Corée du Sud, Lee s’inspire d’une grande variété de genres musicaux – dont la noise, le jazz, la musique classique occidentale, ainsi que la musique traditionnelle et populaire de son pays natal – qu’elle exploite d’une manière singulière dans ses compositions et improvisations marquées par l’usage de modes de jeu originaux.  Depuis son emménagement à New-York en 2000, elle a travaillé dans une multitude de contextes en solo et en collaboration avec des créateurs provenant d’horizons artistiques divers et variés, incluant notamment Laurie Anderson, Arca, David Behrman, Chris Corsano, Ellen Fullman, Douglas Gordon, Jenny Hval, Vijay Iyer, Thurston Moore, Ikue Mori, Bill Orcutt, Marina Rosenfeld, ou encore John Zorn.  

Sa discographie comprend des sorties solos  sur les labels Editions Mego, Tzadik, et Ecstatic Peace!, et des collaborations avec Christian Marclay, Evan Parker, Mark Fell, et bien d’autres.

" Teum" (the silvery slit )  2019 / 19’59   Commande INA GRM et Sonic Acts dans le cadre du projet Re-Imagine Europe, co- nancé par le programme Creative Europe de l’Union Européenne.   Pièce pour sons générés par ordinateur, sons préenregistrés, et violoncelle. 

Low Jack " Performance Live"

Philippe Hallais est un compositeur de musique électronique français né en 1985 à Tegucigalpa au Honduras et vivant à Paris. Depuis 2014, il codirige les Editions Gravats avec Jean Carval.
Sa musique joue sur l’utilisation des clichés sonores, les folklores médiatiques, et s’inspire de la multiplicité des langages musicaux associés aux subcultures underground. Il est l’auteur de cinq albums, dont quatre sous le pseudonyme Low Jack (Garifuna Variations, L.I.E.S., 2014 ; Sewing Machine, In Paradisum, 2015 ; Lighthouse Stories, Modern Love, 2016 ; Riddims du Lieu-dit, Editions Gravats, 2018) et un sous son propre nom, An American Hero (Modern Love, 2017).
Ses performances live incluent des collaborations avec les musiciens Ghédalia Tazartès et Dominick Fernow (Prurient, Vatican Shadow), dont il a rejoint depuis 2017 la formation Rainforest Spiritual Enslavement (Hospital Productions).  

Son travail a fait l’objet de commandes du musée du Quai Branly, du Centre Culturel Suisse, de la Fondation Ricard à Paris et du Prix de la Société des Arts de Genève. Sa collaboration la plus récente, sous forme d’installations avec les plasticiens Suisse Mediengruppe Bitnik! (Alexa, Who is Joybubbles?, 2017 ; Alexiety, 2018) se joue des bleeps et des ritournelles des assistants personnels numériques (OK Google, Siri, Amazon Alexa), naviguant entre dancehall et art sonore. 

BJ Nilsen "Ore"

BJ Nilsen est un compositeur et artiste sonore basé à Amsterdam. Son travail se concentre principalement sur les sons de la nature et leur impact sur l’homme. Ses travaux les plus récents explorent les phénomènes sonores du tissu urbain et de la géographie industrielle des régions arctiques de Norvège et de Russie. Ses compositions ont été utilisées pour le théâtre, la dance, la performance, et le cinéma. En 2014, Nilsen a collaboré avec le réalisateur Karl Lemieux sur le projet unearthed, qui a été présenté conjointement avec la publication The Geologic Imagination. En 2017, le label Editions Mego a publié Massif Trophies, une exploration des paysages sonores alpins.

"Ore" 2019 ,   Commande INA GRM et Sonic Acts dans le cadre du projet Re-Imagine Europe, co- nancé par le programme Creative Europe de l’Union Européenne.
ORE est une œuvre s’attachant aux sons de l’exploitation minière à travers l’exploration des processus d’extraction et de la géographie industrielle. Elle interroge également l’impact de l’industrie minière sur nos sociétés à la lumière 

du concept de temps profond. Cette composition électroacoustique se base principalement sur des enregistrements de terrain réalisés par Nilsen ces quatre dernières années dans des lieux associés à l’extraction de minerai de fer et de charbon en Norvège, Russie et aux Pays-Bas. Nilsen a développé une performance acousmatique en live durant une résidence à l’INA GRM.
« En se basant sur le concept de temps profond, la composition suit un parcours plus ou moins linéaire. Cette chronologie est interrompue à deux ou trois reprises, et les différentes temporalités sont ainsi découpées ; elles interagissent et se superposent car je mélange des enregistrements effectués à différents moments. De cette façon, je présente différentes couches de temps, avec des sons au développement très lent, représentant des couches géologiques profondément enfouies, jusqu’aux sons très rapides de notre économie, tels que des sons de transport, ou encore jusqu’à des sons de science-  ction, que nous allons plutôt associer au futur. L’œuvre créée un troisième espace qui appartient à l’auditeur et qui émerge des interactions entre l’espace original et l’espace imaginaire, forgé par la composition et le traitement sonore. »
(BJ Nilsen lors d’un interview avec Arie Altena) 

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