Benjamin Bernheim enchante le boulevard des Italiens

Avec son premier disque sorti en 2019 sous la prestigieuse étiquette jaune Deutsche Grammophon, le monde entier découvrait le phénomène Benjamin Bernheim. Pourtant avant la sortie de ce disque, le chanteur étant encore absent des grandes scènes lyriques internationales. Mais depuis, on a pu entendre Benjamin Bernheim à l’Opéra de Paris, de Bordeaux, à Londres et même à Vienne.
Le ténor qui a grandi entre la Suisse et la Haute-Savoie a fait ses armes dans la troupe de l’Opéra de Zurich. C’est là qu’il y côtoie les plus grands et apprend son métier auprès de chanteurs tels que Jonas Kaufmann ou encore Vittorio Grigolo.

Les italiens à Paris

Pour son second opus, Benjamin Bernheim a souhaité rendre juste à la langue française. Avec "Boulevard des italiens", Benjamin Bernheim nous offre un florilège d’airs de compositeurs italiens chantés en français. L’occasion de parcourir plus d’un siècle de l’histoire de l’opéra à Paris et d’évoquer ainsi le règne des Spontini, Donizetti, Verdi et Puccini sur les scènes françaises.
Ce sont des images d'histoires qui traversent l'esprit de Benjamin Bernheim lorsqu'il flâne sur les grands boulevards à Paris. Il s'imagine les pérégrinations de ces compositeurs italiens qui venaient à Paris pour rendre hommage à la ville, et honorer des commandes. L'album trace un fil rouge de Spontini à Mascagni, dans une époque d'enrichissement culturel.

Au cours du XIX siècle et jusqu’à la première moitié du XXe siècle, il était d’usage de donner les opéras italiens en français. Ainsi, ce disque réunit différents airs pour ténor tirés d’œuvres composées par des musiciens italiens sur des livrets français, pour les scènes parisiennes ou monégasques.  

Dès son premier opus, le ténor avait l'ambition d'œuvres toutes françaises. Au fil du temps, un deuxième opus autour de Paris est devenue une évidence. Paris représentait si ce n'est le pinacle d'une vie d'artiste, mais aussi une ville et un public exigeant en terme de musique.

"Le public attendait le nouveau Verdi comme on attend le nouveau Star Wars."

Benjamin Bernheim a en effet à cœur de défendre la langue française, ce qu'il fera de nouveau sur la scène de l'Opéra de Paris en juin prochain en interprétant le rôle-titre du Faust de Gounod donné dans une nouvelle production signée Tobias Kratzer.

Benjamin Bernheim dans Faust de Gounod à l'Opéra de Paris du 28 juin au 13 juillet