Les berceuses de Mélissa Laveaux, une ode aux femmes puissantes

Née à Montréal de parents haïtiens immigrés Mélissa Laveaux grandit à Ottawa dans un univers bilingue et tente de s’intégrer dans cet environnement nouveau, sans rien n’abandonner de sa culture créole et francophone. Son père lui offre une guitare acoustique à 13 ans. 

Lauréate de la Bourse Musicien offerte par la Fondation Lagardère, elle participe à plusieurs festivals importants dont le Festival international de Jazz de Montréal en 2007, le Festival du bout du monde en 2008, et le Printemps de Bourges en 2009. 

Son nouvel album, Mama Forget Her Name Was Miracle, paru en mars 2022 livre une odyssée entre folk et blues lyriques, au plus près de sa personnalité flamboyante. Plusieurs de ses chansons, ont été écrites à trois heures du matin, l'heure de la sorcière comme elle l'appelle, ce qui est plutôt révélateur du disque qu'elle a composé. Elle revisite la forme ancestrale de la berceuse, tout en s'inspirant d'une galerie d'héroïnes mises en marge par l'Histoire pour repenser le monde. D’un titre à l’autre, on croise ainsi l’ancienne esclave et militante afro-américaine Harriet Tubman, James Baldwin, Alice Walker, la pionnière de la soul canadienne et transgenre Jackie Shan, l’essayiste Audre Lorde, la pirate chinoise Ching Shih, ou encore la Papesse Jeanne…  

"C'est un album qui appelle à la réflexion interne, au repos et au soin de soi"

Mélissa Laveaux sera en concert le mardi 5 avril à l'Espace 93 Victor Hugo à Clichy Sous Bois dans le cadre du festival Banlieue Bleues.