"La vie sauvage" de Cédric Kahn

France Musique
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Le film de la semaine est "La vie sauvage", le nouveau film de Cédric Kahn et qui signe le retour de Mathieu Kassovitz en tant qu’acteur.

*Mathieu Kassovitz ** revient dans un rôle un peu plus à la hauteur de son talent de comédien puisque La vie d’une autre * en 2011, comédie romantique hélas ratée de Sylvie Testud, et le très oubliable *Angélique * l’année dernière, n’avaient pas à juste titre marqué les esprits.

Dans la vie sauvage, il interprète un père de famille ayant soustrait ses deux fils à la garde de leur mère…

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La toujours magnifique Céline Sallette

La version très personnelle de Cédric Kahn d’un fait divers réel, un an après une précédente version signé Jean Denizot et intitulé La Belle vie. La cavale de Xavier Fortin, un père prêt à tout pour vivre avec ses deux fils et les voir grandir et qui durant des années, avec eux, fut traqué par la police et dut multiplier les solutions précaires pour échapper aux forces de la police.

Ce n'est pas la première fois que Cédric Kahn met en scène un fait divers et une personnalité dite criminelle…

On se souvient de l’un de ses meilleurs films *Roberto Succo * en 2001 d’après l’histoire vraie de ce tueur qui avait inspiré également la sublime pièce de Bernard-Marie Koltés. Et comme dans ce précédent film, il parvient sans être à charge ou à décharge à esquisser la psychologie ambiguë, délétère, insaisissable et vertigineuse de mystère de ce père exclusif, manipulateur et aimant jusqu’à l’extrême.

Vu a travers d’ailleurs le regard des enfants, à la fois soumis et adorateurs mais qui vont devoir apprendre peu à peu à prendre leur distance. Le film n’est pas parfait mais il parvient à nous faire si ce n’est comprendre pas non plus le but de Cédric Kahn mais à nous faire partager sans empathie presque de manière sensorielle cette solitude, l’anxiété, la peur et le fusionnel pervers mais sincère qui unit père et fils.

Autre conseil cette semaine

On se précipite, on se jette devrais-je sur la réédition DVD et BLU RAY de trois films muets de jeunesse de Sir Alfred Hitchcock restaurés par la BFI et qui sortent ce mois-ci chez Elephant Films dans des copies superbes. *Le Passé ne meurt pas * de 1928, 5ème film du cinéaste adaptation d’une pièce de Noël Coward critique acerbe du puritanisme de la société victorienne. Magistrale pièce de pure mise en scène décors, composition de cadres, ombre portées dans scène de procès.

*Downhill * de 1927, ou la descente aux enfers d’un faux coupable et d’une amitié perverse. Et enfin le sublime *The Lodger * de 1928 où Hitchcock revisite avec un déjà goût prononcé pour le fétichisme pervers le mythe de Jack l’éventreur. Et avec, cerise sur la gâteau, une bande originale entièrement inédite et signée par un jeune compositeur britannique Nitin Sawhney. Un jeune artiste d’origine indienne et dont les compositions revendiquent entre autres influences ces origines mélodiques. Il est l’auteur depuis vingt ans d’une dizaine d’album. Je vous propose d’écouter d’ailleurs un extrait du dernier album sorti en 2013 Onezero, et le titre Longing :

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