Les succès à l'opéra de Sophie Gail, compositrice classique

Née en 1775 à Paris d'un père chirurgien du roi et d'une mère aristocrate, Sophie Garre de son nom de naissance, et comme toutes les jeunes filles de la haute à la fin du XVIIIe siècle, reçoit une éducation musicale au piano et au chant.

Mais déjà à l’âge de 14 ans, elle compose et publie ses premières œuvres : des romances. Cinq ans plus tard, elle se marie avec un homme de 40 ans, elle prend alors son nom, celui avec lequel elle obtiendra une certaine notoriété. Sophie Garre devient Sophie Gail.

La Révolution française et les envies de liberté de la musicienne bouleversent son existence... Tout d'abord elle divorce, en 1801. Puis elle a trois enfants de trois pères différents. Enfin, comme sa famille est ruinée après la Révolution, la seule solution qui s’offre à elle est de vivre de sa musique.

Des tournées européennes

En tant que chanteuse et pianiste,  Sophie Gail se met à voyager et donner des concerts… Un peu partout en France, mais aussi à Londres, à Vienne, en Allemagne et pour sa première tournée : en Espagne.

Sa voix, son jeu pianistique et surtout ses compositions sont remarquées. Sophie Gail se lance alors dans l’écriture d’une plus grande œuvre : un opéra comique. En 1813, Les Deux Jaloux est donné au théâtre de l’Opéra-Comique à Paris…

Le grand succès parisien

Il n'existe pas d'enregistrement de cet opéra, or la partition n’attend qu’à être ressortie ! D’autant que cette œuvre lyrique obtient un grand succès : elle sera programmée dans ce théâtre parisien pendant 26 ans.

Sophie Gail continue d’écrire pour l’opéra, mais les œuvres suivantes sont moins bien accueillies, seul son dernier opéra-comique, La Sérénade, sur un livret de Sophie Gay, obtient de nouveau un grand succès. Entre-temps, elle renoue avec l’art de la romance et ce sont aujourd'hui les seuls enregistrements que nous avons de cette compositrice : Bolleros et N'est-ce pas d'elle.