Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté : la vie de nomade d'une compositrice ambitieuse

La compositrice Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté dans les années 20
La compositrice Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté dans les années 20 - Photographe inconnu/Wikipédia
La compositrice Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté dans les années 20 - Photographe inconnu/Wikipédia
La compositrice Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté dans les années 20 - Photographe inconnu/Wikipédia
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Née à Moscou, naturalisée canadienne mais longtemps viennoise, berlinoise, parisienne ou barcelonaise, la compositrice Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté n'a jamais eu peur du changement. Elle a laissé un corpus de 175 compositions, dont beaucoup d'œuvres pour ses deux instruments : violon et piano.

A l’aube du 20e siècle, le 6 janvier 1899, naissait à Moscou, une future musicienne qui enchantera l’Europe, les Etats-Unis et le Canada. Son nom : Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté.

La compositrice est peu connue. Sûrement à cause de ses quatre changements de noms, ce qui brouille les pistes lorsque l’on veut retrouver les partitions et donc enregistrer sa musique...

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Une vie de changements d'adresses

Mais le changement faisait partie intégrante de la vie de Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté. Une évidence pour une femme née à Moscou, qui a grandi en Angleterre puis en France où elle étudie au conservatoire de Paris, avant de se retrouver à Berlin, Barcelone, où elle cotoie le violoncelliste Pablo Casals, Vienne et enfin, à Winnipeg au Canada, pays dont elle adopte la nationalité en 1958. Sans compter les concerts qu’elle donne partout en Europe et aux Etats-Unis.

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A côté de ses activités de compositrice, la jeune femme était aussi interprète. Elle jouait parfaitement bien de deux instruments de musique, ce qui a donné lieu à des performances uniques et très commentées dans la presse. Par exemple, dans les années 30, elle est appelée par le chef d’orchestre Leopold Stokowski à venir jouer ses œuvres accompagnée par l’orchestre symphonique de Philadelphie.

Un triple statut pour des concerts uniques

En ouverture du concert, une œuvre française : le Carnaval romain de Berlioz. Puis arrive sur scène Sophie-Carmen Eckhardt-Gramatté. Elle se place devant l’orchestre, et joue au violon son Elégie et sa danse marocaine.

Chaudement applaudie, la musicienne quitte la scène, revient et s'assoit devant le piano pour interpréter la suite du programme : son Konzertstück pour piano et orchestre. Dans la presse, on loue cette triple performance : celle de compositrice, de violoniste et de pianiste.

Après cette expérience américaine et la mort de son mari, elle décide de se consacrer uniquement à la composition. Ce qui laissera un corpus de 175 œuvres donc beaucoup de musiques symphoniques et concertantes qui méritent de nouveaux enregistrements.

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Programmation musicale

  • 07h51
    6 Baladas T 36 : 3. Una rosa in dono - pour soprano et piano
    6 Baladas T 36 : 3. Una rosa in dono - pour soprano et piano
    Isaac Albéniz (Compositeur)
    6 Baladas T 36 : 3. Una rosa in dono - pour soprano et piano

    Adriana Gonzalez (Soprano), Inaki Encina Oyon (Piano)

    Album Isaac Albéniz : Intégrale des mélodies (2020)
    Label AUDAX (ADX13784)

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