Coronavirus: quel impact pour la musique en Chine ?

Une femme écoute de la musique dans la rue au début de l'épidémie du Coronavirus
Une femme écoute de la musique dans la rue au début de l'épidémie du Coronavirus ©Getty -  SOPA Images
Une femme écoute de la musique dans la rue au début de l'épidémie du Coronavirus ©Getty - SOPA Images
Une femme écoute de la musique dans la rue au début de l'épidémie du Coronavirus ©Getty - SOPA Images
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Cap ce matin sur la Chine, où les conséquences du coronavirus touchent le secteur musical.

De plus en plus d’orchestres internationaux annulent leurs concerts prévus en Chine. 

La première phalange à avoir supprimé sa tournée chinoise a été l’Orchestre symphonique de Boston, dirigé par Andris Nelsons.
Très rapidement, l’Orchestre national de Washington a fait de même. Ces formations suivent les recommandations des autorités américaines.
De toute façon, du fait de l’annulation d’une très grande partie des vols internationaux, il est devenu extrêmement difficile pour un orchestre, voire impossible, d’un point de vue pratique de se rendre en Chine.

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Comment ces orchestres gèrent-ils ces annulations ?

C’est là que les choses se corsent d’un point de vue économique. Les montants engagés sont très importants, il y a les coûts de déplacement et aussi les contrats de cession. En effet, les salles chinoises payent en général relativement bien les grandes phalanges occidentales. C’est donc un manque à gagner considérable.
L’Orchestre philharmonique de Radio France a une tournée prévue en mai en Chine ; pour l’instant, personne ne sait si elle sera maintenue ou pas.

Et qu’en est-il des orchestres chinois ?

Les habitants des grandes villes chinoises ne sortent plus, et ne vont donc plus au concert.
L’Orchestre national de Chine a ainsi annulé toutes ses prestations de février. La situation s’aggrave, avec ces derniers jours une explosion du nombre de cas. L’épidémie touche aussi Hong Kong, qui a de plus été très impacté par le climat d’instabilité politique de ces derniers mois. 

Ce qui est intéressant à souligner, c’est que traditionnellement la Chine utilise la culture comme un soft power dans les moments de crise. Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si le même conglomérat public, Poly, fabrique en Chine des armes et des infrastructures culturelles.
Face au coronavirus, les arts ne pourront même pas servir à essayer d’améliorer l’image du régime de Pékin, encore plus détérioré depuis l’annonce de la mort du médecin de Wuhan sanctionné après avoir tiré la sonnette d’alarme au tout début de l’épidémie.

Programmation musicale

  • 07h49
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