Une envie de liberté irrépressible pousse Jaap van Zweden à quitter l'Orchestre philharmonique de New York

Le chef Jaap van Zweden quitte son poste de directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York suite à la crise du covid
Le chef Jaap van Zweden quitte son poste de directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York suite à la crise du covid ©Getty -  Hiroyuki Ito
Le chef Jaap van Zweden quitte son poste de directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York suite à la crise du covid ©Getty - Hiroyuki Ito
Le chef Jaap van Zweden quitte son poste de directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York suite à la crise du covid ©Getty - Hiroyuki Ito
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Le chef néerlandais Jaap van Zweden a annoncé sa décision de quitter son poste de directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York. Conséquence de la crise sanitaire qui n'a pas épargné le maestro se sentant démuni face aux dégâts économiques et artistiques engendrés par la pandémie.

A 60 ans, le chef néerlandais Jaap van Zweden a pris tout le monde par surprise en annonçant qu’il mettrait fin à son mandat de directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de New York alors qu’il venait tout juste de commencer.

Prototype du chef jet-set cumulard, qui dirige un jour à New York, le lendemain à Hong-Kong et le troisième jour à Gstaad, tout en étant sollicité par l’Orchestre de Paris et en postulant au Concertgebouw d’Amsterdam, chef le mieux payé des Etats-Unis, il avait obtenu à New York un des postes les plus convoités, avec en outre la perspective de réouverture de la salle du Frank Geffen Hall après travaux de rénovation.

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On a d’abord spéculé sur les raisons de ce geste, mettant en doute sa sincérité. Jusqu’à ce qu’il explique ses raisons dans le New York Times. Il voit dans sa décision une conséquence de la pandémie. D’abord parce que, confiné aux Pays-Bas et l’activité étant longtemps à l’arrêt aux Etats-Unis, il a été éloigné un an de son orchestre, au moment où un chef et ses musiciens construisent une relation. Ensuite parce qu’il a goûté une certaine liberté, notamment celle de passer plus de temps avec sa famille (il est grand-père), et aussi sa fondation consacrée à l’autisme (l’un de ses quatre enfants est autiste). L’avenir dira si dans six mois on le retrouve à la tête de trois orchestres en même temps. En attendant, son cas montre que les musiciens n’échappent pas au mouvement d’ensemble auquel on a assisté en ces temps où le ralentissement de l’activité dû à la crise sanitaire a conduit de nombreuses personnes à prioriser différemment leur existence et à faire passer leur liberté avant la pression de l’ambition professionnelle.

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