Opéras : Qu'est-ce que l'on pourra voir dès le 15 décembre ?

La reprise des concerts et opéras le 15 décembre est très attendue par les artistes et les mélomanes
La reprise des concerts et opéras le 15 décembre est très attendue par les artistes et les mélomanes ©Getty - Ovidiu Minzat / EyeEm
La reprise des concerts et opéras le 15 décembre est très attendue par les artistes et les mélomanes ©Getty - Ovidiu Minzat / EyeEm
La reprise des concerts et opéras le 15 décembre est très attendue par les artistes et les mélomanes ©Getty - Ovidiu Minzat / EyeEm
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Alors que certaines institutions se sont lancés dans les concerts en streaming, les lyricomanes sont tous tournés vers le 15 décembre : top départ de la réouverture des salles de spectacle, si la situation sanitaire le permet.

Comme d’ordinaire, nous bricolons des fiches métiers d’artistes participant à des opéras, comme des costumières, des créatrices lumières, des metteures en scène, pourquoi ne pas proposer aujourd’hui la fiche métier de l’observateur du milieu lyrique.

Alors il fait quoi, en ce moment, l’observateur du milieu lyrique ? Il ronge son frein. Et il travaille sur quoi ? Son ennui. Il a bien écouté toutes les retransmissions diffusées à la radio et sur Arte Concert avec son masque et sa tisane, il en a ras la frange.
Il sait qu’à partir du 16 décembre l’Opéra Comique donne un mini festival avec Fantasio en version de concert, mais cela ne lui suffit plus.
Il rêve désormais d’un monde où il pourra poser son manteau au vestiaire, goûter sa boisson préférée à l’entracte en dévorant un sandwich triangle à 17 euros et écouter une soprano bulgare chanter du Verdi. Il y est presque !

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A l’Opéra de Paris débute une Bayadère le 15 décembre mais aussi la Carmen de Calixto Bieito le 16 et la Traviata de Simon Stone le 17. Formidable, se dit l’observateur lyrique. A part qu’il a déjà vu ces productions qui sont des reprises...

Quelles seront les nouvelles productions à voir ?

Il convient de trier la déferlante qui va s’abattre en recherchant la nouveauté. Le Ballet royal de la nuit à Nancy à partir du 17 décembre, génial, certes, mais déjà vu. Ce n’est pas du cynisme mais de la curiosité. Quelles sont les nouvelles productions, fraîches et inédites ? Où se cachent-elle? Voilà ce qui meut l’observateur lyrique.

Sous cet angle les choses deviennent plus simples : rien de neuf scéniquement avant janvier à Lille ou à Bordeaux. Dans le Sud, rien à Nice, Toulon dégaine du music hall fin décembre, mais est-ce du lyrique ?
Il y a bien une curiosité de Bohème à Marseille, supposée être mise en scène par le baryton Léo Nucci, mais qui y a renoncé à cause de la distanciation pour laisser place à un autre metteur en scène, Louis Désiré. Une Bohème à Marseille. L’observateur note !
Il note cela à côté de l’opérette le Diable à Paris, qui sera jouée à l’Athénée à partir du 18 décembre par les Frivolités Parisiennes.

Dans les nouvelles productions, nous découvrirons Un Voyage dans la Lune à Montpellier à partir du 20 décembre. Et, plus à l’Est, un _Hansel et Grete_l à Strasbourg dès le 18 décembre, mais pour enfants.
Dommage pour le Palais enchanté de Rossi, dernière production du directeur Laurent Joyeux donnée à Dijon, qui ne sera visible qu’en streaming.

Que voir dès le Jour-J, le 15 décembre ?

Il reste à parler du champion du redéconfinement: l’Opéra de Lyon. On ne sait pas ce qui leur a pris, mais comme si tout avait été prévu d’avance l’Opéra de Lyon présente à partir du 15 décembre une nouvelle production de Beatrice et Benedict, mise en scène par Damiano Micheletto et dirigée par Daniele Rustioni.
La voilà, la pole position des mélomanes ! Le 15 décembre au soir, si l’observateur file dans le Rhône, il pourra enfin assister à un opéra nouveau, c’est à dire à un opéra comme avant.

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