La Ville morte d'Erich Korngold

Le ténor Jonas Kaufmann et la soprano Marlis Petersen dans "La Ville morte" de Korngold, à l'Opéra d’État de Bavière de Munich
Le ténor Jonas Kaufmann et la soprano Marlis Petersen dans "La Ville morte" de Korngold, à l'Opéra d’État de Bavière de Munich - Wilfried Hösl
Le ténor Jonas Kaufmann et la soprano Marlis Petersen dans "La Ville morte" de Korngold, à l'Opéra d’État de Bavière de Munich - Wilfried Hösl
Le ténor Jonas Kaufmann et la soprano Marlis Petersen dans "La Ville morte" de Korngold, à l'Opéra d’État de Bavière de Munich - Wilfried Hösl
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Opéra donné le 29 novembre 2019 à l'Opéra de Munich dans une mise en scène de Simon Stone.

Erich Korngold, un compositeur d’opéra avec 2 oscars !  

Erich Wolfgang Korngold_,_ a été oscarisé deux fois pour ses musiques de films : en 1937 pour Anthony Adverse et en 1939 pour Les aventures de Robin des Bois !

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Il faut évidemment rappeler que Korngold, juif autrichien, né à Brno en Moravie en 1897, installé à Vienne par la suite, fut contraint de quitter l’Europe en 1934 pour échapper aux persécutions nazies. A Hollywood, il commence une carrière de compositeur de musiques de films pour la Warner Bros et adoptera par la suite la nationalité américaine. Mais, s’il est passé à la postérité, c’est pour son œuvre classique et tout particulièrement pour cet opéra Die tote Stadt créée le 4 décembre 1920 à la fois à Hambourg, sous sa propre direction, et à Cologne sous celle de Klemperer. C’est donc l’année du centenaire de cet opéra magistral qui jette les derniers feux du romantisme viennois.

Korngold a 23 ans quand le public découvre La Ville morte. Il est déjà célèbre : il fut un enfant prodige, interprète et compositeur. Il compose des mélodies alors qu’il n’a que 6 ans, un ballet à 12 ans, créé à l’Opéra de Vienne pour l’anniversaire de l’empereur François-Joseph. Mahler à qui on le présente alors qu’il a 9 ans s’exclame qu’il est un génie, Richard Strauss est médusé, Jean Sibelius le qualifie de « jeune aigle », Puccini déclare qu’il pourrait donner la moitié de son talent et qu’il en aurait encore assez !  Il n’est encore qu’un enfant et prend des cours de contrepoint avec Hermann Graedener. Apprenant cela, son ancien maitre Zemensky lui envoie une carte postale : « Cher Erich, j’apprends que vous prenez des cours avec Graedener. Fait-il des progrès ? » N’en jetez plus…c’est dans ce contexte que Die tote Stadt va rencontrer un énorme succès et devenir un des opéras les plus joués des années 20. Ce fut une des œuvres données lors de la création du Festival de Salzbourg en 1922.

La Ville Morte, l’histoire

L’argument est tiré du livre Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach, œuvre onirique et brumeuse où la réalité se mêle aux cauchemars et aux souvenirs. Paul ne se remet pas de la mort de son épouse Marie. Ses amis Franck et Brigitta tentent sans succès de le sortir de cette obsession. Il croit retrouver sa femme réincarnée dans une danseuse Marietta, mais l’obsession devient un cauchemar morbide. Il va finir par comprendre qu’il doit quitter la ville morte s’il veut se reconstruire. 

Un opéra à écouter ce soir avec Jonas Kaufmann dans le rôle de Paul, accompagné de la soprano Marlis Petersen en Marietta.

Samedi à l'opéra

Programmation musicale

  • 08h47
    Concerto pour piano n°5 en Fa Maj op 103 L'Egyptien : 3. Molto allegro
    CAMILLE SAINT SAENS (Compositeur)
    Concerto pour piano n°5 en Fa Maj op 103 L'Egyptien : 3. Molto allegro

    , JEAN JACQUES KANTOROW (Chef d'orchestre), ALEXANDRE KANTOROW, TAPIOLA SINFONIETTA

L'équipe