« Montez le son ! » C’est l’appel que vient de lancer le Musée du Quai Branly Jacques Chirac, à Paris. Un appel aux dons privés, via la plateforme de mécénat participatif Ulule, afin de soutenir la restauration d’une partie de sa collection d’instruments de musique.
« Montez le son ! » C’est l’appel que vient de lancer le Musée du Quai Branly Jacques Chirac, à Paris, dédié aux arts et civilisations extra-européennes. Un appel aux dons privés, via la plateforme de mécénat participatif Ulule, afin de soutenir la restauration d’une partie de sa collection d’instruments de musique. 130 pièces sont concernées.
Au total, l’établissement espère récolter 40 000 € grâce à la générosité des internautes. Une partie seulement du coût de ce chantier de restauration, estimé à 150 000 €. Mais une part significative, et qui sera l’occasion de sensibiliser le grand public à la richesse de ce fonds organologique, aussi singulier qu’essentiel pour le musée, concède Christophine Erignac, directrice mécénat au sein de l’établissement.
Qu’est-ce qui caractérise cette collection ?
D’abord, sa taille. 10 000 pièces, du simple coquillage d’océanie aux tambours anthropomorphes africains. Un fonds qui s’est constitué dès 1878, à l’occasion de l’exposition universelle qui eut lieu cette année-là au musée d’ethnographie du Trocadéro. Ensuite, sa diversité. Géographique : 4 000 instruments originaires d’Afrique, 2 600 d’Asie, 2 500 d’Amérique, 600 d’Océanie… Et organologique, puisque toutes les familles sont représentées : aérophones, membranophones, cordophones, idiophones.
Un véritable chant du monde, dont le musée a voulu faire, dès son inauguration en 2006, un geste architectural fort. Une immense tour de verre de 23 mètres de haut, au cœur du bâtiment. C’est là, dans ce silo, que se trouve la réserve des instruments de musique. 1 900 m linéaires d’étagères, couvertes de pièces d’une enivrante étrangeté, d’ordinaire visibles du grand public.
Pourquoi d’ordinaire ?
Parce que ces réserves sont actuellement en travaux, pour remise aux normes. C’est à l’occasion de ces travaux qu’a été mis à jour, avec le concours du Musée de la Musique de la Philharmonie, le caractère urgent de la restauration des 130 instruments souffrant de corrosion, de problèmes de polychromie et surtout, pour les peaux tendues, de lésions qui peuvent s’avérer irréversibles si onne fait rien. La campagne de mécénat se terminera le 23 juin prochain.
Et la restauration des 130 instruments, tout comme les travaux du silo, un an plus tard. Avec un grand événement, à l’occasion de la Fête de la Musique 2020, qui permettra d’entendre une partie de ces instruments remis en son. Plus qu’une fin, le départ d’un vaste projet pluriannuel de valorisation de ce fonds, qui devrait passer entre autres par une campagne d’enregistrements, comme celle mise en place par le Musée de la Musique. Un rapprochement plus soutenu des deux institutions n’est d’ailleurs pas à exclure. Un juste retour de l’histoire, lorsque l’on sait l’influence qu’exercèrent quelques-uns de ces instruments, lors de leurs premières expositions à Paris à la fin du XIXe siècle, sur des compositeurs majeurs de la culture occidentale. A l’instar de Claude Debussy, dont les impressions sur le gamelan balinais infusent bon nombre de ses œuvres.
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