Ce matin, la musique fera bon ménage avec la poésie : sur une idée de la chanteuse Chantal Galiana, nous nous intéresserons à la poésie de Robert Desnos. L’occasion de se replonger dans la langue de cet homme à la poésie libre qui a donné envie à tant de musiciens de chanter ses mots…
**7h00 | ** Journal
**7h40 | ** La chronique du petit matin par Antoine Mignon
7h50 | Musique vintage
**8h10 | ** Balade dans l'art avec le journal La Croix
**8h25 | ** Parlez-moi de musique, le souvenir musical d'un auditeur
**8h30 | ** Le fabuleux monde des archives par Jean-Yves Patte
**8h45 | ** Actualités ( disque, concert, festival, édition...)
8h50 | Musique en miroir
Programmation musicale
**Robert Desnos - Chantefleurs et chantefables **
Générique : La rose
Robert Desnos, voix
MGUL MAG 111 168
Robert Desnos / Jean Wiener - L’hippocampe
Paul-Alexandre Dubois, Christophe Crapez, Vincent Bouchot, voix
Denis Chouillet, piano
MGUL MAG 111 168
**Robert Desnos ** **/ Witold Lutoslawski ** - Chantefleurs et chantefables
La belle-de-nuit / La sauterelle / La Véronique
BBC symphony orchestra
Edward Garner, direction
Lucy Crowe , soprano
CHOS CHAN 10688
Robert Desnos / Jean Wiener - Le genet
Vincent Bouchot, voix
Denis Chouillet, piano
MGUL MAG 111 168
Guy Sacre - Trois poèmes de Robert Desnos
Tous les vieillards dans la maison / La marchande des quatre saisons / Va-t-en chez le tailleur
Jean-François Gardeil, baryton
Billy Eidi, piano
SPHIN 1C 1051
**Robert Desnos - Le couplet du boucher **
Chantal Galliana, Vincent Bouchot, voix
Denis Chouillet, piano
MGUL MAG 111 168
Hans Krasa - Ouverture for Small orchestra
Music of remembrance
Gerard Schwarz
NAXO 8 570119
Robert Desnos / Francis Poulenc - Le disparu
Lionel Peintre et Vincent Leterme, piano
MGUL MAG 11 168
Erwin Schuloff - Sonate pour violon solo
Andante cantabile
Daniel Hope, violon
DGG 00289 477 6546
La chronique du petit matin
par Antoine Mignon AUTOUR DU PIANO : Art Tatum
Antoine Mignon poursuit ses coups de cœur pianistiques et nous parle aujourd'hui de celui qui est par beaucoup considéré comme le plus grand pianiste de jazz, Art Tatum. Pourquoi ? Et bien écoutons tout de suite son plus grand succès, Tiger Rag.
**♫ Art Tatum - Tiger Rag (1933) **
Il avait une parfaite maîtrise du clavier, qui rendait jaloux jusqu’aux plus grands virtuoses classiques, Vladimir Horowitz en tête. C’est vrai qu’on a du mal à croire que tout cela est fait avec seulement deux mains. On assiste, médusés, à un vrai festival de technique pianistique avec des changements de pulsation, des grandes cascades de notes, une main gauche que beaucoup aimerait avoir comme main droite, mais il sait toujours rester léger, aérien, et c’est ça qui est le plus impressionnant, c’est que le foisonnement n’est jamais synonyme de lourdeur.
Il faut regarder des vidéos d’Art Tatum : regarder Art tatum jouer du piano c’est prendre le plus beau cours de piano de sa vie. Il faut voir comme il est totalement détendu, aucune crispation, aucun mouvement contre nature, tout est d’une fluidité magistrale. Et puis, surtout, on voit combien il prend plaisir à jouer, à jouer pour les autres, à partager son plaisir pianistique avec un sourire rayonnant, là où tant de pianistes semblent souffrir atrocement. Il joue du piano, plaisir du jeu, il s’amuse.
Quand on parle d’Art Tatum, on parle immédiatement de maîtrise technique. Mais Art Tatum c’est également une sonorité splendide, jamais agressive même dans les moments les plus grisants. Je vous propose maintenant I know that you know, un morceau où on retrouve Art Tatum en trio, avec Tiny Grimes à la guitare et Slam Stewart à la basse.
**♫ Art Tatum - I know that you know **
Tiny Grimes, guitare
Slam Stewart, basse, pizz et archet
Art Tatum a également revisité quelques morceaux classiques : une humoresque de Dvořák, une pièce de Massenet. Mais on dispose également d’une bande son amateur, où il reprend à son compte la Valse op. 64 n°2 de Chopin.
**♫ Art Tatum - Valse op. 64 n°2 Chopin **
Toucher de zéphyr et tempo de granit
Swing et vélocité portés jusqu’au zénith
Il conduit, solitaire et palingénésique,
L’hymne que la musique élève à la musique.
- Jacques Réda
Musique vintage
Darius Milhaud - Les éléments
Jeanine Micheau, soprano
Orchestre National de la Radiodiffusion française
Arthur Honegger, direction
EMI 3518462
Balade dans l'art
par Sabine Gignoux Sonia Delaunay au Musée d'Art Moderne de Paris
Ce matin Sabine Gignoux nous parle d’une artiste longtemps restée dans l’ombre de son mari : Sonia Delaunay, l’épouse du peintre Robert Delaunay. Le musée d’art moderne de la ville de Paris lui consacre une grande rétrospective, qui sera ensuite présentée à la Tate modern de Londres. Et ce ne sont pas les seuls musées à s’intéresser à l’œuvre de Sonia. D’autres expositions ont eu lieu récemment aux Etats-Unis ou en Allemagne, sur cette artiste à la fois peintre, créatrice de mode, décoratrice d’intérieur, costumière, collaboratrice de nombreux poètes… On trouve aujourd’hui dans l’art contemporain de plus en plus ce type d’approche pluridisciplinaire, et c’est ce qui rend l’oeuvre de Sonia Delaunay, très actuelle.
Sonia Delaunay est née à Odessa à la fin du XIXe siècle dans une famille juive qui l’a confiée à l’âge de 5 ans, à un oncle fortuné de Saint-Pétersbourg. La petite Sara Elievna Stern est alors rebaptisée Sofia Terk, dite Sonia. Elle voyage avec ses parents adoptifs en Europe, visite les grands musées et entame des études d’art en Allemagne. Puis en 1906, elle s’installe à Paris. Elle n’a que 21 ans mais ses premiers portraits révèlent déjà un véritable talent, influencé par les couleurs des Fauves et Matisse. Toute sa vie, elle va d’ailleurs garder une palette très joyeuse, très chaude, comme en souvenir des arts populaires russes de son enfance. C’est une forte personnalité ! En 1908, pour éviter d’avoir à rentrer à Saint-Pétersbourg, elle contracte un mariage blanc. Puis un an plus tard, elle rencontre Robert Delaunay, qui va devenir le grand compagnon de sa vie. A l’époque, lui se passionne pour les théories optiques de Chevreul sur les contrastes simultanés de couleurs qui montrent qu’un vert au voisinage d’un rouge par exemple, n’a pas la même intensité qu’au voisinage d’un bleu. Et le couple Delaunay va inventer la peinture simultanée en séparant les couleurs du spectre dans des formes cubistes pour créer, par leurs contrastes, une véritable dynamique.
En 1914, lorsque la guerre éclate, les Delaunay se trouvent dans la péninsule ibérique où ils choisissent de rester. Et en 1917, alors que Sonia se retrouve ruinée par la révolution russe, ils vont collaborer avec Diaghilev à Madrid pour une reprise de Cléopâtre avec les ballets russes. Robert réalise les décors et Sonia les costumes. Pour survivre, elle ouvre aussi une boutique de mode et de décoration très originale, la Casa Sonia, qui reprend les formes colorées de la peinture simultanée. Une grande salle au musée d’art moderne de la ville de Paris présente, accrochés au mur comme des tableaux, tous ses projets de tissus peints à la gouache.
**♫ EXTRAITS **
Django Reinhardt / Stephane Grapelli - Twelth year
Quintette du Hot club de France
GITAN 981 255-9
Giuseppe Verdi - Aïda
Preludio
Wiener Philharmoniker
Nikolaus Harnoncourt, direction
TELD 8573-85402
Parlez-moi de musique
Voici venu le moment où nous découvrons un texte envoyé par l’un d’entre vous.
Ce matin, il s’agit d’un texte de René Gilmet.
**♫ ** André Messager - Monsieur Baucaire
Le fabuleux monde des archives
par Jean-Yves Patte M. Simons / Jager Schmidt - Marche Goodrich Colombes
Georgius, chant
Orchestre Fonic
Moïse Simons, direction
Disque Publicitaire Goodrich Colombes - pneus équilibré, Paris, vers 1935
D. Dihau - Quand les lilas refleuriront
Emile Mercadier, Baryton
Orchestre Pathé Frères
Disque Pathé-saphir, Paris, 1908
Dubin, Mc Hugh-Gress - Banana Oil
Vaughn de Leath, vocal
Comedienne orchestra
Disque Columbia, New-York, 1925
Actualité
L'Opéra Comique vend ses costumes.
Notre actualité de ce matin concernera les amoureux de l’opéra, de ses coulisses et de ses costumes. En effet, l’Opéra Comique à Paris, à l’occasion de son tricentanaire, organise ce week-end une vente de 4000 costumes et accessoires de son fonds. Nous avons voulu en savoir davantage avec Christelle Morin, la chef d'atelier de l'Opéra-Comique.
Musiques en miroir
Jean Wiener / Robert Desnos - Chantefables
Le Blaireau / Le tamanoir / Le pélican
Francis Dudziak, baryton
Jean-Bernard Dartigolles, piano
ACCD 2000652
Henri Barraud / Robert Desnos - Chantefables
Le Blaireau / Le tamanoir / Le pélican
Christophe Crapez, ténor
Denis Chouillet, piano
MAGUELONE, MAG 111.168
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