Robin Bourcerie : De la chanson à l'air à boire, histoire d'une pratique musicale singulière au XVIIe siècle

Bacchus
Bacchus ©Getty - Nastasic
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Robin Bourcerie est spécialisé en histoire sociale appliquée à la musicologie. Il a étudié les chansons et airs bachiques édités chez Ballard durant tout le 17e siècle et le contexte dans lequel ces pièces étaient réalisées.

Robin Bourcerie est spécialisé en histoire sociale appliquée à la musicologie. Il a étudié les chansons et airs bachiques édités chez Ballard durant tout le 17e siècle et le contexte dans lequel ces pièces étaient réalisées.
Il est également titulaire du DNSPM de clavecin-musique ancienne et enseigne actuellement la formation musicale, le clavier, l’initiation à l’analyse musicale et l’histoire de la musique à Maîtrise de Notre-Dame de Paris.

Dans quelle mesure le présent travail permet-il de faire progresser les interprétations dites « historiquement informées » ?

Grâce à son étude, on connaît maintenant mieux les compositeurs représentatifs de ce genre musical, le contexte d’interprétation des musiques bachiques sous l’Ancien Régime et les différentes formations vocales et instrumentales employées.

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On dispose également de quelques éléments concernant la manière dont étaient jouées ces musiques (notamment avec la question des chaînes d’airs et de chansons ou encore avec l’aspect très « théâtralisé » de certaines pièces).

Afin de faire un état des lieux concernant les interprétations modernes, il a sélectionné quatre enregistrements de pièces à boire, d’ensembles et de compositeurs différents :

  • "Air à boire" de M.-A. Charpentier : Ayant bu du vin clairet (publié dans le Recueils d'airs sérieux et à boire, septembre 1704) interprété par Les Arts Florissants,
  • Extrait d’un enregistrement d’un air à boire de Bousset, Consolons-nous au cabaret (Bousset, dernier trimestre 1699). Dans l'enregistrement, une basse continue et un tambourin de basque ont été ajoutés par les interprètes. (Michel Verschaeve et La Compagnie Baroque),
  • Extrait d’un air à boire de Courbois : C’est à toi dieu de la treille (Courbois 1730),
  • Air de cour à boire de Moulinié, sur un poème de Charles de Beys : Airs à boire pour le retour de Monsieur : Amis, enivrons-nous du vin d'Espagne en France (Air de cour 1635).

Cet échantillon d’enregistrements contemporains est à mettre en regard avec les questions que soulèvent l’interprétation de ce répertoire. Déjà, dans ce que nous avons pu écouter, les choix diffèrent totalement tant du point de vue de la prononciation du texte, du type d’ornements employés que du travail vocal ; on note aussi une tendance à la surinterprétation de la basse instrumentale ainsi que la présence de libertés prises par rapport au texte musical (ajout d’instruments, suppression du second couplet, etc.)

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