Concerto pour violon n°3 de Wolfgang Amadeus Mozart

Le compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Le compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) - Aucun
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Sophie Bourdais, Thomas Deschamps et Emmanuelle Giuliani élisent la version de référence du Troisième Concerto pour violon de Wolfgang Amadeus Mozart.

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Le Compte-rendu de Jérémie Rousseau

Seules ont été prises en compte les versions des 20 dernières années.

Pourquoi tant de brutalité ? Rêche, le Mozart d’Isabelle Faust refuse de chanter et de sourire, en cela cohérent avec la direction tout en saccades de Giovanni Antonini.

Sur un tempo endiablé, Julien Chauvin et ses musiciens optent pour un concerto ultra volontaire, mais de fait droit, martial et non exempt d’inexactitudes.

Le sérieux domine, et une élégance de bon aloi encadre joliment ce Mozart, à défaut de dessin et de couleur. Le violon olympien de Nikolaj Szeps-Znaider chante dans le vide, face à un Orchestre Symphonique de Londres dont on saisit mal les intentions : où est le chef ?...

Théâtral à souhait, le Mozart de l’époustouflante Viktoria Mullova abuse aussi d’un rubato qui déstabilise le discours orchestral : pourquoi s’être ici improvisée cheffe d’orchestre ? Beaucoup de moyens sont déployés en vain, dans un Concerto gonflé artificiellement qui finit par laisser indifférent.

La personnalité de Thomas Zehetmair explose à chaque note, violon tour à tour grave, éperdu, tragique, toujours vocal, mais bien divo face à Orchestre du XVIIIe siècle qui n’a qu’à suivre. Ca ne manque pourtant pas de panache, dans un mouvement lent tendre et rustique et un final tourmenté, « Sturm und Drang » avant l’heure.

Merveilleuse Julia Fischer ! Main dans la main avec Yakov Kreizberg, elle enchante le Troisième Concerto de la première à la dernière note : c’est une succession d’épisodes radieux, malicieux, solaires, naïfs puis enflammés, tendus dans une même ligne poétique. L’archet se joue de toutes les embûches, dans un mouvement lent entre ciel et terre, usant d’un léger rubato. Le III danse et tourbillonne, porté par un orchestre à la pulsation constante.

Palmarès

N°1 : Version C
Julia Fischer, Orchestre de chambre néerlandais, dir. Yakov Kreizberg
 Pentatone (2005)

N°2 : Version D
Thomas Zehetmair, Orchestre du XVIIIe siècle, dir. Frans Brüggen
Glossa (2005)

N°3 : Version F
Viktoria Mullova, Orchestre de l’âge des lumières
Philips (2001)

N°4 : Version B
Nikolaj Szeps-Znaider, Orchestre symphonique de Londres
LSO Live (2017)

N°5 : Version E
Julien Chauvin, le Concert de la Loge
Alpha (2021)

N°6 : Version A
Isabelle Faust, Il Giardino Armonico, dir. Giovanni Antonini
HM (2016)

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