Distant Light de Peteris Vasks

Peteris Vasks
Peteris Vasks - Melanie Gomez pour Schott Music
Peteris Vasks - Melanie Gomez pour Schott Music
Peteris Vasks - Melanie Gomez pour Schott Music
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Emmanuelle Giuliani, Jean-Charles Hoffelé et François Mardirossian élisent la version de référence de Distant Light de Pēteris Vasks.

Emission enregistrée jeudi 11 mars 2021 au Théâtre de l' Alliance française à Paris.

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compte-rendu:

On ne sent pas Renaud Capuçon vivre et investir la partition de Vasks, à laquelle l’orchestre, assez lointain, refuse les vibrations qui devraient nous envoûter.

Beaucoup de vibrato dans le jeu ultra généreux de Vadim Gluzman : toutefois cette vision privilégie le joli, évoluant dans un beau cadre doré dont l’absence de drame est flagrante.

Anthony Marwood fait du concerto de Vasks un soliloque romantique, il en montre les coutures et fixe l’image. Ce point de vue naturaliste ne manque pas de charme mais paraît hors sujet.

Gidon Kremer et ses musiciens lettons procèdent par séquences et avancent dans un paysage froid, éclairé par une lumière qui radiographie tout. On sent que le commanditaire et créateur de Distant Light s’autorise peu de liberté, prudent dans les cadences, timoré dans les instants qui exigeraient noirceur et exacerbation.

D’emblée il y a les contrastes, les arêtes, le dessin à la pointe sèche dans l’archet laser d’Alina Pogostkina : son violon sort du monde, se parle à lui-même, bataille puis communie avec un orchestre désespéré (la Sinfonietta Riga), bref, sait traduire le climat d’étrangeté fantasmagorique propre à cet univers nordique aux confins du silence.

L’imaginaire sonore déployé par Fanny Clamagirand laisse pantois. Dès les premières mesures, où le feu couve sous la glace, le violon créé tout et semble procéder de tout. Il se démultiplie en jeux de miroirs, parle une voix humaine, et bouleverse par ses prodigieux fondus enchaînés. Les cadences sont ébouriffantes de virtuosité, et les climax nous plongent dans un climat hallucinatoire et diabolique, comme cette valse névrotique menant à la catharsis finale. Le tout avec la complicité de l’English Chamber Orchestra et de Ken-David Masur, d’une précision chirurgicale.

palmarès:

N°1
Version E
Fanny Clamagirand, English Chamber Orchestra, dir. Ken-David Masur (Mirare, 2016)

Distant Light de Peteris Vasks interprété par Fanny Clamagirand
Distant Light de Peteris Vasks interprété par Fanny Clamagirand
- Mirare

N°2
Version B
Alina Pogostkina, Sinfonietta Riga (Wergo, 2011)

Distant Light de Peteris Vasks interprété par Alina Pogostkina
Distant Light de Peteris Vasks interprété par Alina Pogostkina
- Wergo

N°3
Version A
Gidon Kremer, Kremerata Baltica (Teldec, 1998)

Distant Light de Peteris Vasks interprété par Gidon Kremer
Distant Light de Peteris Vasks interprété par Gidon Kremer
- Teldec

N°4
Version C
Anthony Marwood, Academy of St Martin in the Fields (Hyperion, 2004)

Distant Light de Peteris Vasks interprété par Anthony Marwood
Distant Light de Peteris Vasks interprété par Anthony Marwood
- Hyperion

N°5
Version D
Vadim Gluzman, Orchestre symphonique de la Radio finlandaise, dir. Hannu Lintu (Bis, 2018)

Distant Light de Peteris Vasks interprété par Vadim Gluzman
Distant Light de Peteris Vasks interprété par Vadim Gluzman
- Bis

N°6
Version F
Renaud Capuçon, Orchestre de chambre d’Europe (Erato, 2013)

Distant Light de Peteris Vasks interprété par Renaud Capuçon
Distant Light de Peteris Vasks interprété par Renaud Capuçon
- Erato

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