

Negar Haeri, Sarah Léon et le pianiste François Mardirossian élisent la version de référence des Etudes pour piano de Philip Glass.
Emission enregistrée jeudi 17 décembre 2020 au studio 351 de la Maison de la Radio.
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À réécouter : [SORTIE CD] Glass : Les Enfants Terribles - Katia et Marielle Labèque
compte-rendu:
Nicolas Horvath nous sert un Glass explosif, mais surtout pressé et martelé, qui procède par coups de boutoir. Décevant.
On sent bien, tout au long de l’Etude n°3, la progression du discours. Toutefois le tempo excessivement retenu de Jenny Lin détourne le flux vital de cette musique.
Jeroen van Veen fait chanter Philip Glass, avec une main droite colorée et affirmée, quand le tranchant des accords assure la dimension percussive. Hélas il ne va pas jusqu’au bout de ses attentions.
Dans l’Etude n°3, Anton Bagatov s’amuse de la répétition et du mouvement perpétuel, lorgnant chez Prokofiev : c’est un Glass ludique avec ses rebonds frénétiques. Mais l’Etude n°20 est bien trop terre à terre.
Nous voilà au plus près de Glass, dont Maki Namekawa fut la première à enregistrer l’intégrale des Etudes. Sa lecture décortique moteurs et séquences, servie par un goût sûr et une fidélité absolue au texte.
Véritable poète recréateur, Víkingur Ólafsson s’approprie la poignée d’Etudes avec des moyens étourdissants, toucher de rêve, verve digitale, vivier de nuances. Il en libère les mystères et les non-dits dans une liberté complète. Un disque planant… et la meilleure porte d’entrée dans l’œuvre de Glass.
palmarès:
N°1
Version F
Víkingur Ólafsson (DG, 2016)

N°2
Version E
Maki Namekawa (Orange Moutain Music, 2013)

N°3
Version C
Anton Batagov (Orange Moutain Music, 2017)

N°4
Version D
Jeroen van Veen (Brilliant Classics, 2017)

N°5
Version B
Jenny Lin (Steinway, 2015)

N°6
Version A
Nicolas Horvath (Grand Piano, 2015)

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