Quatuor à cordes n°8 op.59 n°2 "Razumovsky", de Beethoven

Portrait de Beethoven peint par Joseph Willibrord Mähler (détail) © DP
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Portrait de Beethoven peint par Joseph Willibrord Mähler (détail) © DP
Portrait de Beethoven peint par Joseph Willibrord Mähler (détail) © DP
Portrait de Beethoven peint par Joseph Willibrord Mähler (détail) © DP
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Charlotte Landru-Chandès (Classica), Yves Riesel (producteur des Concerts de Monsieur Croche) et Emmanuelle Giuliani (La Croix) élisent la version de référence du Quatuor à cordes n°8 op.59 n°2 "Razumovsky" de Ludwig van Beethoven.

Emission enregistrée en public le jeudi 14 novembre 2019 à 19h00 au Studio de l'Agora de la Maison de la Radio. Réservez vos places pour assister à cet enregistrement.

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compte-rendu:

Seules ont été prises en compte les versions des 40 dernières années.

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Quel luxe, quelle plénitude ! Les Emerson offrent un Beethoven aux sonorités riches, plein de vivacité et d’élégance. Mais ne serait-ce pas trop froid, trop... désincarné?

Fougue et tempérament, équilibre et classicisme : les Berg marient idéalement les contraires, mais leur Razumovski ne séduit pas outre mesure au premier mouvement. Dommage peut être pour la suite…

Solide, le Quatuor Belcea fixe un cadre beethovénien sûr. Mais on sent le temps qui file, et une vision qui ne passionne guère. Un peu plus de charme, d’exaltation, de vie ne nuiraient pas.

Dès les premiers accords, le Quatuor Ébène prend la parole et ne la lâche plus. Ils respirent d’une seule et même voix, livrent un discours à la fois brillant et organique, nous transmettant le souffle et la vibration intime de Beethoven.

Il passe une indicible nostalgie dans le Beethoven des Pražák, une douceur, une tristesse aussi, qu’une âpreté d’accent colore à bon escient : ces quatre fortes individualités s’écoutent, communient, habitent les silences, chantent un drame éperdu. Et leur mouvement lent arrache des larmes.

Rien n’est laissé au hasard dans le Razumovski au scalpel du Quatuor Hagen, qui insuffle une énergie fulgurante à un premier mouvement rentré et fiévreux. Quelques accélérations et décélérations ça et là ne sont pas sans coquetterie, mais l’urgence prime, jusque dans un scherzo comme bousculé. Passionnant.

palmarès:

N°1
Version E
Quatuor Hagen (Myrios, 2011)

Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Hagen
Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Hagen
- Myrios

N°2
Version C
Quatuor Pražák (Praga, 2000)

Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Prazak
Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Prazak
- Praga

N°3
Version A
Quatuor Ebène (Erato, 2019)

Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Ebène
Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Ebène
- Erato

N°4
Version F
Quatuor Belcea (Alpha, 2012)

Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Belcea
Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Belcea
© Corbis - Alpha

N°5
Version B
Quatuor Alban Berg (Warner, 1979)

Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Alban Berg
Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Alban Berg
- Warner

N°6
Version D
Quatuor Emerson (DG, 1994)

Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Emerson
Quatuor à cordes n°8 "Razumovsky" de Beethoven par le Quatuor Emerson
- DG

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