Yannick Millon (classica), Fabienne Bouvet (Classica) et Vincent Agrech (Diapason) élisent la version de référence de Shéhérazade de Nikolaï Rimski-Korsakov.
Enregistrement public le 21 novembre 2019 à 19h au Studio de l'Agora de la Maison de la Radio. Réservez vos places pour assister à cet enregistrement.
pitch:
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
compte-rendu:
Cuivres coupants, dynamiques réduites, l’Orchestre de Philadelphie joue gras, sous le geste d’un Riccardo Muti qui maquille et parfume outrageusement sa Shéhérazade.
Mal aidé par un violon solo lascif, Jos van Immerseel détricote le discours, au son de cordes épaisses, pas vraiment en phase avec la vision historiquement informée défendue ici ; le bateau de Sindbad ne quittera pas la terre ferme.
La Shéhérazade très étirée de Ferenc Fricsay dilate le temps, c’est une version océanique porteuse d’un certain mystère. Mais la monochromie de l’Orchestre symphonique allemand de Berlin, des articulations floues et un violon solo aigrelet douchent les espoirs.
On embarque d’abord prudemment à bord du vaisseau d’Igor Markevitch : l’Orchestre symphonique de Londres prend son temps pour dérouler le conte ! Mais il nous ensorcelle bien vite par ses climats sorciers et un sens de la narration dosé à la perfection.
Le Rimski-Korsakov de Fritz Reiner fait froid dans le dos, par le tranchant de ses attaques et sa puissance faramineuse. Houle, tension, menace sanguinaire : le théâtre soulevé par l’Orchestre symphonique de Chicago bannit le rêve et l’amour au profit d’une vision avant tout tragique… qui lorgne ça et là chez Cecil B. DeMille.
Tout de suite la magie et la volupté, celles du Concertgebouw d’Amsterdam, véritable féérie sonore, avec ses bois mordorés, ses cordes de soie, son violon solo frémissant. Et puis Kirill Kondrachine, metteur en scène virtuose, ouvre pour nous un livre d’images sans pareil, où la mer, l’Orient rêvé et tout l’ailleurs des 1001 Nuits frémissent à chaque page. Insurpassable Shéhérazade !
palmarès:
N°1
Version A
Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, dir. Kirill Kondrachine (Philips, 1979)
N°2
Version B
Orchestre symphonique de Chicago, dir. Fritz Reiner (RCA, 1960)
N°3
Version C
Orchestre symphonique de Londres, dir. Igor Markevitch (Decca, 1962)
N°4
Version F
Orchestre symphonique allemand de Berlin, dir. Ferenc Fricsay (DG, 1958)
N°5
Version D
Anima Eterna, dir. Jos van Immerseel (ZZT, 2004)
N°6
Version E
Orchestre de Philadelphie, dir. Riccardo Muti (EMI, 1982)
la Tribune des internautes:
Quelle est la meilleure version de Shéhérazade de Rimski-Korsakov ?
► Participez et votez pour votre version préférée
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation