Bertrand Boissard, Melissa Khong et Alain Lompech élisent la version de référence de la Sonate N°16 "Facile" K 545 (et du Rondo en ré Maj. K 485) de Wolfgang Amadeus Mozart
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compte-rendu:
Le Mozart en tout point élégant de Maria João Pires fait débat : on loue le naturel déployé, la sérénité sans nuage, le chant olympien, toutefois ce modèle d’équilibre pourra sembler ennuyeux et manquant d’éloquence, notamment dans les reprises. « Académique », cet éden pianistique ? Ca se discute.
Pour s’amuser on s’amuse ! De son pianoforte Kristian Bezuidenhout nous étourdit par son inventivité, multipliant ornements et broderies étourdissantes : le voilà qui improvise, réécrit la ligne, même, se glissant dans les pas d’un Mozart en train de composer sa Sonate ; comme il ose ! Et quels doigts ! Quelle pulsation ! Mais ce n’est pas du goût de tout le monde…
Si la confrontation est disputée, à la fin, c’est Lili Kraus qui gagne. Cette mozartienne châtiée instille un quelque chose de capricieux dans l’Allegro initial, distancié, évasif, mais aux phrasés galbés et aux couleurs inattendues. Sa Sonate, constamment variée, révèle une fantaisie, une malice, une richesse qui ne se dévoilent pas d’emblée et qui seront autant de de strates ! Un vrai tourbillon ! Qui a dit « facile » ?
palmarès:
N°1
Version F
Lili Kraus
(Sony)
N°2
Version E
Kristian Bezuidenhout
(HM)
N°3
Version C
Maria Joao Pires
(DG)
N°4
Version A
Vikingur Olafsson
(DG)
N°5
Version B
Christian Zacharias
(EMI)
N°6
Version D
Fazil Say
(Warner)
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