Fabienne Bouvet, Charlotte Landru-Chandès et Piotr Kaminski élisent la version de référence de la Sonate pour violoncelle seul de Zoltán Kodály.
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compte-rendu:
Un archet affable, un dessein monumental, mais sans doute, dans le violoncelle surexposé de Daniel Müller-Schott, pas mal d’artifices.
On laisse à regret la Sonate si chantante et confiante de Jean-Guihen Queyras. Mais cette allure tranquille ne confine-t-elle pas à l’immobilisme ?
Truls Mørk nous régale d’un violoncelle boisé et fruité, tirant des sonorités d’une beauté à couper le souffle, fort d’un lyrisme qui ne recule devant rien. Est-ce trop pour la Sonate de Kodály, coulée finalement dans une lecture assez fragmentée ?
C’est un concert, et une prise de son qui accuse son âge. Pourtant on est tétanisé par la liberté et la constante prise de risques de Pierre Fournier, dans une Sonate tendue comme un arc, dansante, charnelle, dangereuse, qui s’invente à mesure que l’archet vole. On ne sait où l’on va, mais on sent l’angoisse et le venin monter dans ce Kodály qui reste une expérience en soi.
Xavier Phillips s’ébroue et s’enflamme dans une Sonate où priment le chant et la danse. C’est un grand violoncelle qui griffe, mord dans la note, phrase ample, se joue du moindre défi technique, et, dans un éventail sidérant de dynamiques, fait courir le frisson.
János Starker règne depuis des décennies sur ce chef-d’œuvre. Il l’aborde avec une humilité, un engagement, une virtuosité, mais avec un naturel qui ne cherche pas à montrer, simplement à dégager l’architecture, la pureté des lignes, et éclairer les arrière-plans brossés par ce violoncelle géographe. Tout respire, s’articule, parle et chante avec beauté et simplicité, c’est une véritable leçon de musique !
palmarès:
N°1
Version C
János Starker (EMI, 1959)
N°2
Version A
Xavier Phillips (HM, 2004)
N°3
Version B
Pierre Fournier (Praga, 1959)
N°4
Version D
Truls Mørk (Simax, 1987)
N°5
Version E
Jean-Guihen Queyras (HM, 2011)
N°6
Version F
Daniel Müller-Schott (Orfeo, 2017)
L'équipe
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