Symphonie n°1 de Sibelius

Jean Sibelius, aquarelle d'Akseli Gallen-Kallela (détail)
Jean Sibelius, aquarelle d'Akseli Gallen-Kallela (détail) ©Getty - De Agostini Picture Library
Jean Sibelius, aquarelle d'Akseli Gallen-Kallela (détail) ©Getty - De Agostini Picture Library
Jean Sibelius, aquarelle d'Akseli Gallen-Kallela (détail) ©Getty - De Agostini Picture Library
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Sophie Bourdais, Emmanuelle Giuliani et Jérôme Medelli élisent la version de référence de la Première Symphonie de Jean Sibelius.

Emission enregistrée en public le jeudi 09 mai 2019 à 19h au Studio 109 de la Maison de la radio.

compte-rendu:

Outsider de la sélection, la Philharmonie de Dresde dirigée par un Carl von Garaguly à poigne déçoit par ses cuivres un peu tonitruants et un discours qui, semble-t-il, se délite rapidement.

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On trouve brutale l’énergie de Santtu-Matias Rouvali à la tête de l’Orchestre symphonique de Göteborg ; il est vrai que sa Première Symphonie décoiffe, sauvage et tempétueuse. A découvrir néanmoins.

Pourquoi Osmo Vänskä presse-t-il autant le pas ? On sort un rien déconcerté de sa lecture, dont le premier mouvement semblera survolé. C’est que ce Sibelius minéral, dessiné à la pointe sèche, n’hésite pas à prendre le contrepieds de lectures plus romantiques, créant un véritable effet de surprise.

Les tempi étirés et certains alanguissements sembleront exagérément appuyés, à la limite du mauvais goût. L’Orchestre philharmonique de Vienne en gloire ne peut tout faire, et Leonard Bernstein, d’ordinaire si absolu et investi, est jugé bizarrement absent.

Voici un romantisme assumé, mais noir, inquiet, avec des moments de désolation qui étreignent. L’architecture et la description des terribles paysages traversés montrent quel sibélien exceptionnel est Paavo Berglund, qui saisit immédiatement les couleurs et climats chauds et glaçants de la Symphonie. L’Orchestre symphonique de Bournemouth lui répond comme un seul homme.

A chaque mouvement, on admire la beauté inouïe de l’Orchestre philharmonique d’Helsinki, sa perception innée de Sibelius, l’évidence organique qui découle de la lecture lyrique, puissante, hymnique de Leif Segerstam, aux arrêtes vives et constamment pulsée. Une Première Symphonie fouillée, mais d’une seule coulée. Renversant !

palmarès:

N°1
Version D
Orchestre philharmonique d’Helsinki, dir. Leif Segerstam (Ondine, 2002)

Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Leif Segerstam
Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Leif Segerstam
- Ondine

N°2
Version A
Orchestre symphonique de Bournemouth, dir. Paavo Berglund (EMI, 1972)

Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Paavo Berglund
Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Paavo Berglund
- EMI

N°3
Version B
Orchestre philharmonique de Vienne, dir. Leonard Bernstein (DG, 1990)

Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Leonard Bernstein
Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Leonard Bernstein
- DG

N°4
Version F
Orchestre symphonique de Lahti, dir. Osmo Vänskä (Bis, 1996)

Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Osmo Vänskä
Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Osmo Vänskä
- Bis

N°5
Version E
Orchestre symphonique de Göteborg, dir. Santtu-Matias Rouvali (Alpha, 2018)

Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Santtu-Matias Rouvali
Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Santtu-Matias Rouvali
- Alpha

N°6
Version C
Philharmonie de Dresde, dir. Carl von Garaguly (Berlin Classics, 1970)

Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Carl von Garaguly
Symphonie n°1 de Sibelius dirigée par Carl von Garaguly
- Berlin Classics

la Tribune des internautes:

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