Symphonie n°5 de Tchaïkovski

Le compositeur Piotr Ilitch Tchaikovsky
Le compositeur Piotr Ilitch Tchaikovsky ©Getty - Bettmann
Le compositeur Piotr Ilitch Tchaikovsky ©Getty - Bettmann
Le compositeur Piotr Ilitch Tchaikovsky ©Getty - Bettmann
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Stéphanie-Marie Degand, Jean-Charles Hoffelé et Yannick Millon élisent la version de référence de la Symphonie n°5 de Tchaïkovski.

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compte-rendu:

Un début encalminé, un récit nerveux et fragmentaire : Giuseppe Sinopoli suit le texte à la lettre, mais, privilégiant le beau son, ne dégage ni drame ni caractère. 

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Ces sonorités brossent quelque épopée nordique. A cela Karajan rajoute beaucoup de sentiments, trop sans doute, car à force de ralentir et de s’écouter, son Tchaïkovski s’épuise de lui-même. 

Kirill Petrenko laisse chanter les timbres de la Philharmonie de Berlin, lyrique, généreuse, avec au second mouvement, un cor légèrement vibré osant l’élégie la main sur le cœur. Hélas cet ensemble si chic avance de façon monolithique, avec un rubato excessif. 

Cette Cinquième tire à hue et à dia. Où est la cohérence ? A l’Andante introductif joué les pieds dans la glaise, succède un Allegro léger et organique, comme hors propos. Antal Dorati, dans sa vision quasi schizophrène, accélère jusqu’à s’époumoner dans un final qui frise le grand guignol.  

Le feu du live, certes, mais aussi la précision, l’implacable architecture, et un naturel et une longueur de souffle qui peignent un Tchaïkovski très dramatique : on s’attend à voir Lenski ou Hermann surgir devant nous ! La petite harmonie de rêve de la Philharmonie de Vienne et le velouté des cordes font le reste, Valery Gergiev signe bel et bien une Cinquième d’anthologie. 

Inclassable, insurpassable… et indémodable. Voici un Tchaïkovski à la fois typé et rugueux, avec ses bois fruités et ses cordes trempées dans l’acier brûlant. C’est une Cinquième minérale, incroyable de densité et évidente dans sa déclamation. Au II, la berceuse de la mort étreint, et le final jaillit avec une force juvénile : Evgeny Mravinsky et la Philharmonie de Leningrad s’imposent haut la main.

palmarès:

N°1
Version E
Orchestre philharmonique de Leningrad, dir. Evgeny Mravinsky (DG, 1960) 

La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Evgeny Mravinsky
La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Evgeny Mravinsky
- DG

N°2
Version C
Orchestre philharmonique de Vienne, dir. Valery Gergiev (Philips, 1998) 

La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Valery Gergiev
La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Valery Gergiev
- Philips

N°3
Version F
London Symphony Orchestra, dir. Antal Dorati (Mercury, 1961) 

La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Antal Dorati
La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Antal Dorati
- Mercury

N°4
Version B
Orchestre philharmonique de Berlin, dir. Kirill Petrenko (BPR, 2019) 

La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Kirill Petrenko
La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Kirill Petrenko
- BPR

N°5
Version D
Orchestre philharmonique de Vienne, dir. Herbert von Karajan (DG, 1984) 

La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Herbert von Karajan
La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Herbert von Karajan
- DG

N°6
Version A
Philharmonia Orchestra, dir. Giuseppe Sinopoli (DG, 1992)

La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Giuseppe Sinopoli
La Symphonie N°5 de Tchaïkovski, dirigée par Giuseppe Sinopoli
- DG
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1h 58

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