Jean-Yves Clément, Mélissa Khong et Alain Lompech élisent la version de référence des Valses de Frédéric Chopin.
Emission enregistrée au Studio 451 de la Maison de la Radio
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compte-rendu:
On dirait que Stephen Kovacevich s’échauffe en jouant. Surlignée sinon forcée, sa Grande Valse brillante explose dans un constant forte, comme un assemblage de séquences incohérent. Bien terrestre.
Une élégante danse de salon, sobre et clairement dite, mais sans l’émotion ni le rêve qu’on peut y mettre. Pourtant comment oublier le Chopin d’Arthur Rubinstein ?
S’arrêter juste avant d’aller trop loin : voilà tout Samson François, chopinien malicieux et fantasque, ourlant des valses fragiles et fiévreuses. Une liberté, une prise de parole et un goût du danger qui fascinent autant qu’ils peuvent agacer.
Du grand piano très soigné, et constamment sous contrôle : ce seront les qualités et les limites des Valses hyper léchées de Marc Laforet, auxquelles un soupçon d’audace et d’abandon ne nuirait pas. On regarde le paradis, mais on n’y entre pas.
Soixante dix ans après l’enregistrement, le Chopin de Dinu Lipatti n’a pas pris une ride. Ses Valses, données dans l’ivresse et un maintien tout aristocratique, s’élèvent tels des poèmes dansés, mariant mélancolie et fulgurance, théâtralité et épure du discours, sans le moindre superflu et avec une palette inouïe de couleurs. Première place ex-aequo.
On adore l’agilité de Jean-Marc Luisada, son toucher brillant et chaleureux. A cela, une spontanéité, des qualités de narration et une volonté d’élargir les perspectives, de faire entendre autre chose, un orchestre imaginaire peut-être. En fait-il trop ? C’est tout l’art et le charme si personnel de Valses voluptueuses et virevoltantes – qui a dit « viscontiennes »? – un complément idéal à l’éternel Lipatti.
palmarès:
N°1
Version F
Jean-Marc Luisada (DG, 1990)
N°2
Version C
Dinu Lipatti (EMI, 1950)
N°3
Version E
Marc Laforet (Arion, 1999)
N°4
Version B
Samson François (EMI, 1963)
N°5
Version A
Arthur Rubinstein (RCA, 1963)
N°6
Version D
Stephen Kovacevich (EMI, 2005)
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