Organiste et claveciniste de la cour du duc d’Eisenach, Johann Christoph Bach fut très apprécié de son cousin Johann Sebastian qui conserve ses compositions et le joue à Leipzig. Akadêmia nous offre un bel aperçu de son oeuvre vocale.
Concert a été donné le 27 octobre 2016 à l'Oratoire du Louvre à Paris.
Johann Christoph, un Bach italien ?
L’Allemagne musicale qui précède immédiatement Jean-Sébastien Bach est un panaché musical fascinant : à l’époque (au 17e siècle) plusieurs traditions musicales cohabitent : la tradition luthérienne du choral et l’influence baroque italienne qui a inventé, à l’époque de Monteverdi, le chant soliste accompagné et la polychoralité – autrement dit, l’écriture à plusieurs partie de chœurs interprétées séparément par des chœurs spatialisés (cori spezzati), afin de créer des jeux d’échos et de masses vocales en 3D.
On retrouve tout cela dans la musique de Johann Christoph Bach, premier fils d’Heinrich Bach, né à Arnstadt en 1642 et mort en 1703 à Eisenach (ville natale de Jean-Sébastien). Johann Christoph a été en son temps un organiste et un compositeur absolument reconnu et considéré comme le plus talentueux musicien de sa famille, auteur d’une musique très subtile. D’où vient son influence italienne ? Tout simplement du fait que son maitre, le cantor d’Arnstadt, était lui-même élève d’Heinrich Schütz, le plus italien des compositeurs germaniques, qui avait réussi une synthèse parfaite des styles italiens et allemands. Organiste de la chapelle de la cour d’Arnstadt puis de l’église Saint-Georges d’Eisenach, claveciniste dans l’orchestre du duc d’Eisenach, Johann Christoph a laissé de somptueuses œuvres sacrées dont il nous reste aujourd’hui huit motets, un motet en dialogue, trois cantates, deux arias et deux lamenti, au programme du concert de l’ensemble Akadêmia de Françoise Lasserre.
Johann Christoph Bach
Herr, wende dich und sei mir gnädig
Ich lasse dich nicht
Wie bist du denn, o Gott, in Zorn auf mich entbrannt
Unsers Herzens Freude nhat eine Ende
Johann Christoph Bach (Heinrich Bach ?)
Ach, dass ich Wassers genug hätte
Johann Christoph Bach
Meine Freundin, du bist schön
Ensemble Akadêmia :
Veronika Winter, soprano
Paulin Bündgen, contre-ténor
Johannes Weiss, ténor
Matthew Baker, basse
Françoise Lasserre, direction
Après-concert
Domenico Scarlatti
Sonate en sol majeur K.124, Allegro
Pierre Hantaï, clavecin
Mirare
Jean-Baptiste Dupuits
Le Bouquet - cantate
Prélude : Ecoute mes tristes soupirs
Air : Emprunté à ce berger
Récitatif : C'étoit dans des jardins charmans
Air : Volés zéphirs
Récitatif : Mais, qui puis-je charger du bouquet que j'apreste ?
Air : Partés aimable Tourterelle
Ensemble Danguy
Ricercar
Giacomo Antonio Perti
Gaudeamus omnes
"Grands Motets" pour Fernando de Medici
Basler Madrigalisten
Musica Fiorita
Daniela Dolci, direction
Panclassics
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