Une oeuvre du compositeur contemporain australien Brett Dean en compagnie d'Egmont et du concerto L'Empéreur de Beethoven. Egmont, le drame de Goethe est récité et chanté par Marcial Di Fonzo Bo et Chloé Briot. Nicolas Angelich est au piano pour le concerto.
Attention : ce concert n'est écoutable que pendant 24h.
Concert donné le 19 novembre 2016 à la Grande Salle de la Philharmonie à Paris.
In memoriam Beethoven
En ouverture de ce concert Beethoven, le chef Paul Daniel a choisi de faire entendre, non pas du Beethoven, mais une pièce qui s’y réfère : Testament du compositeur australien Brett Dean. Pourquoi « testament » ? Tout simplement en référence au « Testament d’Heiligenstadt » de Beethoven, envoyé à ses frères et dans lequel le compositeur avait exprimé son profond désespoir face à l’aggravation irréversible de ses troubles auditifs.
Brett Dean a choisi de mettre en musique la plume de Beethoven, fiévreuse, en proie au désespoir, en train de rédiger ce testament. Pour ce faire, il a demandé aux cordes de l’orchestre de jouer sans colophane – cette petite poudre qui permet l’adhésion entre les crins de l’archet et la corde – et il a demandé aux vents de ne produire que de l’air avec leur instrument au début de la pièce. Puis au milieu de ce gribouillage sonore, surgissent, vagues et floues, des citations du mouvement lent de Quatuor « Razoumovski » de Beethoven. Une manière, pour Brett Dean, de symboliser que la découverte terrible de sa surdité avait aussi été, pour Beethoven, le début d’une période extrêmement prolifique, appelée aussi sa période « héroïque ».
Programme du concert
Brett Dean
Testament
Ludwig van Beethoven
Egmont
Ludwig van Beethoven
Concerto pour piano n° 5 L’Empereur
Orchestre National Bordeaux Aquitaine
Paul Daniel, direction
Nicholas Angelich, piano
Marcial Di Fonzo Bo, récitant
Chloé Briot, soprano
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