Les pianistes Jean-Frédéric Neuburger, Jean-François Heisser, rejoints du côté de l’informatique musicale par Serge Lemouton nous font entendre leur version de "Mantra" de Stockhausen, une œuvre basée sur une mélodie de treize notes qui va se déployer tout au long de la pièce.
Le compositeur n'utilise qu’une seule formule musicale et la développe à grande échelle, sur environ une heure. Cela lui donne un côté hypnotique et planant : “chaque exécution de Mantra est une nouvelle invitation au voyage lancée par les interprètes à un auditoire qui malgré lui, va vite oublier la notion du temps musical traditionnel installé par la musique occidentale” écrivent les deux pianistes.
L’œuvre créée en 1970 est novatrice, d’abord parce que les pianistes jouent en même temps que leur partie de piano, des percussions (wood-blocks et crotales). Ensuite car le son du piano est modifié par un dispositif électronique en temps réel.
Auparavant, les musiciens jouaient avec des sons préenregistrés sur bande. Ce n’est plus le cas ici, ce qui change la donne pour les solistes: "l'oeuvre requiert de la part des pianistes, une même idée du son, du rythme, et surtout de la relation entre rigueur et liberté” confirment Jean-Frédéric Neuburger et Jean-François Heisser.
Je dirais que Mantra est une sorte de galaxie en miniature. Au moment où je la composais, je ne sentais rien, je ne pensais à rien d’autre. Je n’avais qu’une idée en tête : réaliser ce que le Mantra exigeait de moi. Il se construisait à travers moi, et je me disais parfois que j’étais en train de réaliser une peinture assez juste de ce qu’est le cosmos (Stockhausen)
L'équipe
- Production
- Production
- Réalisation
- Collaboration