Dans son Sacre du Printemps, Stravinsky a dépouillé son langage de tous les raffinements accumulés au fil des siècles : toute référence au contrepoint disparaît, la sophistication des harmonies appartient désormais au passé.
Même les émotions humaines qui avaient fait les belles heures du post-romantisme ont été irrémédiablement gommées. Il est désormais vain pour l’auditeur de repérer une quelconque progression vers un but précis : Stravinsky lui substitue d’invariables cycles répétitifs.
L’histoire du scandale lors de la création le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Elysées à Paris est connue : tant la chorégraphie tribale de Nijinsky que l’orchestre gigantesque des Ballets Russes prévu par Stravinsky et dirigé par Pierre Monteux, s’attirèrent de mémorables huées. Mais ne faut-il pas plutôt louer cet aventureux jeune homme de vingt-neuf ans n’écoutant que la voix intérieure qui lui commandait une musique radicalement novatrice ?
Débat aujourd'hui autour des dernières versions parues de ce Sacre du Printemps pour fêter son centenaire !
Programmation musicale
VERSION 1 :
Orchestre National de France, direction Daniele Gatti
2013
SONY [88725442552]]
VERSION 2 :
Los Angeles Philharmonic, direction Esa-Pekka Salonen
2006
[Decca [478 5045]]
VERSION 3 : Version choisie
Orchestre National de L'opéra de Paris, direction Philippe Jordan
2012
[Naïve [V 5332]]
VERSION 4 :
Orchestre Philharmonique de Berlin, direction Simon Rattle
2012
[EMI [7 23611 2]]
VERSION 5 :
Orchestre Philharmonique de Bruxelles, direction Michel Tabachnik
2012
[Brussels Philharmonic recordings [BPR004]]
VERSION 6 :
Orchestre National du Capitole de Toulouse, direction Tugan Sokhiev
2012
[Naïve [V5192]]
Le Jardin des critiques - Le Sacre du printemps de Stravinsky
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