James P. Johnson, avec Louis Mazetier

Arnaud Merlin
Arnaud Merlin ©Radio France - Christophe Abramowitz
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Aujourd'hui nous allons fêter un grand maître du piano, un musicien qui fut un modèle pour les générations suivantes, tout en faisant la synthèse de ce qui existait avant lui, notamment avec le ragtime : le pianiste et compositeur James P. Johnson.

Né dans le New Jersey en 1894, mort à New York en 1955, ce musicien influent est avant tout un pianiste très accompli, « le meilleur de Harlem ». C'est à ce titre qu'il pose en quelque sorte les bases du style « stride » qui va faire école, et se propager très largement tout d'abord via les rouleaux de piano, notamment avec sa célèbre composition Carolina Shout, puis par les disques. Dans une veine radicalement différente de celle de son aîné louisianais Jelly Roll Morton, et davantage encore que ses aînés Luckey Roberts et Eubie Blake, auxquels il emprunte quelques traits, James P. Johnson constituera ainsi une référence incontournable jusqu'aux pianistes du bebop, Thelonious Monk et Bud Powell en tête, et bien sûr il marquera profondément ses plus proches cadets, de Duke Ellington à Earl Hines en passant par Fats Waller et Count Basie. Accompagnateur recherché, notamment par les chanteuses comme Bessie Smith ou Ethel Waters, James P. Johnson se révèle également compositeur, pas seulement auteur de thèmes ou de chansons comme nombre de musiciens de jazz, mais aussi compositeur pour l'orchestre - il y consacrera d'ailleurs plusieurs années de sa vie, avec une réussite mitigée. Et pour évoquer cette grande figure du jazz de la première moitié du vingtième siècle, j'ai le plaisir de recevoir à nouveau dans cette émission le pianiste Louis Mazetier, qui est déjà venu dans ce studio parler de Fats Waller et d'Art Tatum. D'une certaine manière aujourd'hui nous retournons donc aux sources de ces deux grands pianistes, avec leur prédécesseur James P. Johnson.

Invités :
Louis Mazetier

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Louis Mazetier (1960 -) est l'un des seuls pianistes au monde capables de jouer le répertoire du Piano Jazz dit "traditionnel" (d'avant le Be Bop). Ce talent rare fait de lui un pianiste très recherché. Il est aussi compositeur de plusieurs morceaux originaux et a rédigé de nombreux articles pour diverses revues de Jazz.

Programmation musicale

James P. Johnson (1894-1955)
Carolina Shout (« From Spirituals To Swing »)
 James P. Johnson, piano
 Vanguard 3VCD 169/171-21938

Luckey Roberts (1887-1968)
Pork and Beans (Scott Joplin « BD Jazz »)
 Luckey Roberts, piano
 BD Jazz JZBD02421 mai 1946

Luckey Roberts (1887-1968)
Pork and Beans (Document inédit collection Mazetier)
 James P. Johnson, piano
 24 déc 1938

Eubie Blake (1887-1983)
Ragtime Rag (Troublesome Ivories) (Eubie Blake « The Wizard of the Ragtime Piano »)
 Eubie Blake, piano / Panama Francis, batteur
 1958

James P. Johnson (1894-1955) / Creamer
Harlem Cho'late Babies on Parade
 James P. Johnson, piano
 Vogue

James P. Johnson
You've Got To Be Modernistic (James P. Johnson « Snowy Morning Blues »)
 James P. Johnson, piano
 Decca GRP 1604221 janvier 1930

Spencer Williams (1889-1965)
Arkansas Blues (« 2nd Esquire Concert »)
 James P. Johnson, piano / Richard Alexis, contrebasse
 For Discriminate Collector FDC 1008-100917 janvier 1945

James P. Johnson (1894-1955)
Charleston (Dick Hyman « Jelly and James »)
 Ruby Braff, cornet / Bob Wilber, saxophone soprano / Vic Dickenson, trombone
 Bob Haggart, contrebasse / Everett Barksdale, banjo / Bob Rosengarden, batterie
 Dick Hyman, piano et direction
 Sony Masterworks MDK 5255221 mai 1975

James P. Johnson (1894-1955)
If I Could Be With You One Hour Tonight (Dick Hyman « Jelly and James »)
 Ruby Braff, cornet / Dick Hyman, orgue Baldwin
 Sony Masterworks MDK 5255229 avril 1975

James P. Johnson (1894-1955) / E. Miller
You Can't Lose A Broken Heart (Billie Holiday « Lady's Decca Days Vol. Two »)
 Billie Holiday, voix / Louis Armstrong, voix
 Sy Oliver Orchestra
 MCA Records 256 191-230 sept 1949

James P. Johnson (1894-1955)
Old Fashioned Love (« Les Succès originaux de La Nouvelle-Orléans »)
 Sidney Bechet, saxophone soprano / Mezz Mezzrow, clarinette / Vernon Brown, trom
 James P. Johnson, piano / Bernard Addison, guitare / Pops Foster, contrebasse
 Accord 30123215 février 1947

James P. Johnson (1894-1955)
The Mule Walk (James P. Johnson « From Ragtime To Jazz »)
 James P. Johnson, piano
 Columbia CBS 465651 214 juin 1939

James P. Johnson (1894-1955)
Harlem Symphony (1932) - I. Subway Journey
 The Concordia Orchestra
 Marin Alsop, direction
 Nimbus Records NI 27451992-1994

Bessie Smith (1894-1937)
Dirty No-Gooders Blues
 Bessie Smith, chant / James P. Johnson, piano
 1er oct 1929

J. C. Johnson / Andy Razaf
Lonesome Swallow
 Ethel Waters, chant / James P. Johnson, piano
 Columbia 14411-D21 août 1928

Richard Rodgers / Lorenz Hart
Thou Swell (« Classic Jazz Piano »)
 Jabbo Smith, trompette / Garvin Bushell, saxophone alto /
 Fats Waller, orgue / James P. Johnson, piano
 Bluebird ND8675427 mars 1928

Jimmy McHugh (1894-1969)
Harlem River Quiver (Duke Ellington « Complete Edition, Vol. 3, 1927-1928 »)
 Duke Ellington, Harry Carney, Tricky Sam Nanton, Louis Metcalf
 Duke Ellington Orchestra
 Masters of Jazz MJCD 2510 déc 1927

Sam Lewis / Joe Young / Harry Akst
Dinah (Thelonious Monk « Monk Alone »)
 Thelonious Monk, piano
 Columbia C2K 654952 novembre 1964

Chris Smith / Henry Troy / Clarence Williams
Cake Walking Babies From Home (Dick Hyman / Louis Mazetier « Barrel of Keys »)
 Dick Hyman, Louis Mazetier, deux pianos
 Jazz Connaisseur JCCD 0140-22001

Le Matin des musiciens
1h 25
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