John Dowland ou l'anatomie de la mélancolie, avec Thomas Dunford et Anna Reinhold

Edouard Fouré Caul-Futy
Edouard Fouré Caul-Futy ©Radio France - Christophe Abramowitz
Edouard Fouré Caul-Futy ©Radio France - Christophe Abramowitz
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Voici aujourd'hui un Matin des musiciens qui cherchera à saisir un peu de cette anatomie de la mélancolie qui parcourt le premier âge baroque britannique avec John Dowland, cela au travers du répertoire du luth, pour ensuite élargir le champ à l'archiluth et au théorbe.

"Voilà qui me fait admirer le docteur Dowland, dont le concert musical (par sa nature aérienne) ayant été mis en mouvement, transporte le corps, et par un air purifié, entraîne l'esprit aérien de l'âme et le mouvement du corps : par les affects, il touche à la fois les sens et l'âme ; par la signification, il agit sur l'esprit : pour conclure, par le véritable mouvement de l'air subtil, il pénètre avec violence, et, par la contemplation, il aspire doucement ; par son ton paisible, il inspire un merveilleux plaisir ; par sa nature, à la fois spirituelle et matérielle, il ravit le tout en lui-même et fait qu'un homme n'est plus que musique et se dévoue tout entier à sa cause : ceci en mémoire de son excellence."
Le docteur en médecine Thomas Lodge, 1621

"Semper Dowland semper dolens", toujours Dowland toujours dolent, tel est le titre d'un air pour le luth de John Dowland qui, par un jeu de sons, associe le nom de Dowland à la douleur, à la plainte, à la mélancolie. Mais sur la notion de mélancolie, la pensée analogique de la Renaissance et Marsile Ficin disent bien qu'elle est associée à la recherche (scientifique ou amoureuse comme celles de Dante et Pétrarque en Italie), une recherche spirituelle qui retourne au fond de soi pour mieux scruter cet intérieur sur lequel se reflètent les projections de l'extérieur.
Mais la réalité, quelle est-elle ? Ma réalité intérieure ou celle dans laquelle j'évolue en société ? Car si la vie est songe, c'est avant tout pour cette confusion entretenue des réalités qui me composent.

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Voici aujourd'hui un Matin des musiciens qui cherchera à saisir un peu de cette anatomie de la mélancolie qui parcourt le premier âge baroque britannique avec John Dowland, cela au travers du répertoire du luth, pour ensuite élargir le champ à l'archiluth et au théorbe, du côté de l'Italie avec Tarquinio Merula et de la France.
Pour cela, j'ai l'immense plaisir de recevoir le luthiste et théorbiste Thomas Dunford, et la soprano Anna Reinhold...

Thomas Dunford joue la Pavane Lachrimae de John Dowland

Programmation musicale

Guy Béart
Couleurs vous êtes des larmes
Madeleine Renaud, diction
Temporel 001

John Lennon / Paul McCartney
Yesterday
Les Beatles
EMI 6994512

John Dowland
Lachrimae
Hesperion XX
Jordi Savall
Astrée 8701

Serge Gainsbourg
Je suis venu te dire que je m'en vais
Maurice Garrel, diction
Frémeaux et associés 8020

John Dowland
Lachrimae
Thomas Dunford, luth
Alpha (à paraître)

John Dowland
Lachrimae Verae
The Dowland Consort
Jakob Lindberg
BIS 315

John Dowland
Lachrimae
E. Bellocq/V. Dumestre/M. Moscardo/B. Perrot/J.-L. Tamby, luths et théorbes
Alpha 081

John Dowland
Come again
R. Hughes, A. Buet, R. Van Mechelen, P. Agnew, chant / T. Dunford, luth
Alpha (à paraître)

Benjamin Britten
When most I wink, then do mine eyes best see (Nocturnes op. 60)
Peter Pears, ténor
English Chamber Orchestra
Benjamin Britten
Decca 4171532

Johannes Hieronymus Kapsberger
Toccata
Thomas Dunford, archiluth
Bande non commercialisée

Tarquinio Merula
Canzonetta spirituale sopra alla nanna
Anna Reinhold, chant / Thomas Dunford, archiluth
Bande non commercialisée

Marin Marais
Les Voix humaines (transcription pour archiluth)
Thomas Dunford, archiluth
Bande non commercialisée

Sébastien Le Camus
Laissez durer la nuit
Anna Reinhold, chant / Thomas Dunford, théorbe
Bande non commercialisée

Paul Mc Cartney / John Lennon
Ob-la-di, ob-la-da
Les King's Singers
EMI 7495562

Le Magazine
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