Ludwig écoute la symphonie du vent dans les arbres et du fleuve qui roule. Il ne sait pas encore que plus tard, il écrira lui aussi des symphonies – neuf symphonies en tout - et qu'elles seront très célèbres. Qu'elles seront célèbre comme le vent.
Aujourd'hui c'est le début de l'été et c'est la fête dans le village ! Une grande fête avec tout le monde qui chante et qui danse ! Ludwig est très content de participer à ça. Il sort de la maison et il voit passer une grande farandole avec des dames, des messieurs et des enfants qui se tiennent par la main. Ils font la ronde en tapant des pieds sur le sol. Tac-Tac-Tac-Tac. Ludwig sent très fort quand tout le monde tape des pieds sur le sol. Ça fait un rythme. Et Ludwig adore le rythme, je vous l'ai dit. Le rythme c'est un peu la vie.
D'ailleurs quand il sera un homme, il comprendra tout de suite l'intérêt du métronome. Tac, tac, tac, tac..... Vous voyez ce que je veux dire : le métronome. II sera l'un des premiers à utiliser cette toute nouvelle invention de son époque, née dans l'esprit d'un horloger. C'est grâce au métronome qu'il pourra préciser à quelle allure on doit jouer sa musique. Et souvent ça ira vite ! Vous voyez ce que je veux dire : Tac-Tac-Tac-Tac...
Ce jour là, on entend la fête jusque dans la forêt. C'est là que Ludwig s'est réfugié maintenant. Il a couru avec les autres, avec Gottfried et avec Cecilia et il se cache derrière un arbre immense. On dirait que les feuilles des arbres dansent au son de la musique. La lumière du soleil passe à travers les feuilles et elle se transforme sur le sol en accord avec les notes du violon. Toute la nature est en fête on dirait. Ludwig entend les oiseaux... …le chant si doux des oiseaux qui accompagne les musiciens. Il ne voit pas les oiseaux mais il entend leur musique vibrer dans toute la forêt et à un moment, il sent que la beauté c'est ça. Il comprend que la beauté c'est ça.
Il se dit qu'un jour, lui aussi, il fera vibrer toute la forêt au son d'une musique joyeuse et inconnue.
De jour en jour Ludwig devient plus grand. Et plus il devient grand, plus il comprend le vent, et le fleuve qui coule en bas de la maison et la nature en général. Il comprend que tout vibre de vie et quand il sera plus grand, beaucoup plus grand et qu'il n'entendra plus très bien, il s'en rappellera et un jour, plus tard, il fera couper les pieds de son piano, pour le poser au sol, pour sentir encore la vibration des notes et pour continuer à composer des musiques.
Musique de Ludwig van Beethoven extraits des Quatuors à cordes n° 6 et 13 et extrait arrangé de la Symphonie n°9
Ludwig van : l’enfant qui voulait parler avec le vent , un podcast de la collection originale Les Contes de la Maison Ronde de France Musique et des formations musicales de Radio France présentée par Elie Semoun.
Un conte écrit par Marie Piemontese et Florent Trochel
Incarné par Hervé Pierre de la Comédie Française.
Mis en musique et interprété par les musiciens de l'Orchestre Philharmonique de Radio France : Ana Millet et Emmanuel André au violon, Marie-Emeline Charpentier à l'alto, Catherine De Vençay au violoncelle
Réalisation : Max James
Direction artistique : Cyprien Matheux
Prise de son et mixage : Valérie Lavallard
Assisté de : Kevin Delcourt
Textes de présentation : Wladimir Anselme
L'équipe
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