Les Contes de la Maison Ronde - Page 3

Beppina qui est en proie au chagrin car sa petite fille, Fiordilatte, est gravement malade. Elle l'a veillée toute la nuit, elle ne veut pas qu'elle meure. Elle le lui interdit. Et pour qu'il ne lui vienne pas l'idée de lui désobéir, elle la menace d'appeler un terrible croque-mitaine...

Ainsi donc, Girolamo passa toutes ses nuits au chevet de Fiordilatte et, tandis qu'il avait le dos tourné, Fiordilatte guérit. Toute à sa joie, elle prit ses enfants et les fit tournoyer dans le ciel, comme on fait habituellement dans ces moments-là... A partir de 9 ans.

Dans un conte, il faut un palais féérique avec des rois, des reines, des chevaliers et une ribambelle de fées. Car dans les contes des fées, il faut des fées. Ce palais, c'est celui de la Belle au Bois Dormant. Et nous allons vous raconter cette histoire sur une musique de Tchaïkovski.

Ce soir, c'est la fête au palais. On célèbre la naissance de la princesse. Le roi et la reine sont ravis car c'est un bébé tout à fait charmant. Il va y avoir un grand banquet. Car oui, depuis la nuit des temps, quand on a quelque chose à fêter, on chante, on rit, on danse... et on mange.

Il est temps que toutes les 12 fées se penchent sur le berceau de la belle princesse pour transmettre leur prédiction. Chacune promet les plus belles choses à la princesse. 12 qualités plus belles les unes que les autres. C'était sans compter la prédiction de la 13eme Fée, encore oubliée...

L'heure est grave. La fête au palais est gâchée. La treizième fée a eu une terrible vision : « Avant sa quinzième année, l'enfant sentira comme la douleur d'une piqûre au bout du doigt, et elle s'endormira. » Elle s'endormira pour des années, des années, des années...

Le roi a interdit tout objet coupant ou tranchant ou piquant dans son royaume. Adieu épées, couteaux, aiguilles à tricoter... Car si l'enfant se pique le bout du doigt, alors elle fermera les yeux et elle s'endormira pendant des siècles. Telle est la funeste prédiction de la treizième fée.

La malédiction s'est réalisée. Le jour de l'anniversaire de ses quinze ans, la belle s'est piqué le doigt, elle a fermé les yeux et avec elle, tout le royaume s'est endormi. Elle dort depuis trois cents ans et maintenant, elle rêve d'un bois. Et vous aussi vous rêvez d'un bois.

Ludwig préfèrerait aller jouer dehors si c'est possible. Mais son père dit : « Non. il fait froid dehors. Et puis ne fait pas l'enfant ». « Mais j'ai 5 ans ! » dit Ludwig. C'est vrai nous sommes en 1775 alors Ludwig a 5 ans. C'est un enfant. Il n'est pas encore le très célèbre Ludwig van Beethoven.

Le Rhin est un fleuve très ancien. Il en a vu de toutes les couleurs. Il a vu Ludwig courir dans les bois, le nez au vent, et se cacher quand son père criait après lui pour qu'il rentre travailler son piano. Le Rhin ne sait pas que Ludwig deviendra un grand compositeur.

Le Rhin, les bourdons, les renards, les hiboux ont vu grandir Ludwig. Ils l'ont vu étudier durement le piano sous le sourcil sévère de son père. Ils l'ont vu partir tout petit en tournée dans le monde, à travers la Rhénanie parce que son père voulait qu'il soit un enfant prodige, un petit Mozart.

Ludwig écoute la symphonie du vent dans les arbres et du fleuve qui roule. Il ne sait pas encore que plus tard, il écrira lui aussi des symphonies – neuf symphonies en tout - et qu'elles seront très célèbres. Qu'elles seront célèbre comme le vent.