Alban Berg, Alban Berg, « Lulu » et l’abeille

Portrait d'Alban Maria Johannes Berg (Vienne, 1885-Vienne, 1935), compositeur autrichien à Vienne en 1906. Alban Berg Stiftung
Portrait d'Alban Maria Johannes Berg (Vienne, 1885-Vienne, 1935), compositeur autrichien à Vienne en 1906. Alban Berg Stiftung  ©Getty - DeAgostini
Portrait d'Alban Maria Johannes Berg (Vienne, 1885-Vienne, 1935), compositeur autrichien à Vienne en 1906. Alban Berg Stiftung ©Getty - DeAgostini
Portrait d'Alban Maria Johannes Berg (Vienne, 1885-Vienne, 1935), compositeur autrichien à Vienne en 1906. Alban Berg Stiftung ©Getty - DeAgostini
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Compositeur du premier opéra dodécaphonique de l’histoire de la musique, il laissera inachevée son second ouvrage en mourant d’une manière surprenante.

  • Aujourd’hui, 24 décembre, je voudrais vous parler d’Alban Berg, mort le 24 décembre 1935, à l’âge de cinquante ans. 

Il court sur Alban Berg des rumeurs qui inquiètent facilement. On croit que ce ne sera pas facile, que cela risque d’être un peu ardu – ça l’est quand même, on ne va pas mentir. Mais il y a quelque chose chez lui de semblable aux chutes du Niagara ou à la porcelaine de Saxe : on se dit que c’est trop, trop grand ou trop compliqué, trop prodigieux, trop vertigineux ; et puis finalement non. Ce n’est ni inaccessible ni trop fragile ; c’est juste quelque chose que l’on n’aurait pas imaginé tout seul.

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Berg lui-même aurait été surpris si on lui avait parlé de Berg. Je veux dire le jeune Berg, qui s’intéresse assez à la musique pour composer en autodidacte à quinze ans. Il lui faudra l’enseignement d’Arnold Schönberg – à partir de 1904, il a dix-neuf ans – pour commencer à se débarbouiller des habitudes multiséculaires de la musique, et progressivement le suivre dans la révolution du dodécaphonisme – un long processus théorique et esthétique qui s’étale sur plusieurs décennies. Mais il n’a jamais complètement renié une sorte de postromantisme instinctif – eh oui, on entend le cœur de Berg dans sa musique. 

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Nous écoutons : Hier ist Friede (Là est la paix), le 5e des Altenberg Lieder – dont le titre exact est Cinq lieder d’après des textes de cartes postales de Peter Altenberg –, opus 4 d’Alban Berg, enregistré par l’Orchestre national de France sous la direction de Jascha Horenstein, avec la soprano Irma Kolassi, en 1953 au théâtre des Champs-Elysées, après que l’œuvre a connu un purgatoire de plus de quarante ans.