Jehan Jonas, acide et pressé

Pochette de disque de Jehan Jonas
Pochette de disque de Jehan Jonas
Pochette de disque de Jehan Jonas
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Avec son insolence et sa rage d’anarchiste, il est un météore dans la chanson, mais aussi dans quelques autres domaines artistiques qu’il aborde avec la même ferveur. *

  • Aujourd’hui, 29 avril, je voudrais vous parler de Jehan Jonas, mort le 29 avril 1980 à l’âge de trente-cinq ans.

En 2005, un coffret de chansons de Jehan Jonas est couronné par un prix de l’Académie Charles Cros. Chez les amis de la chanson française, on se félicite : c’est justice, ce jeune homme a un talent incontestable, une plume acérée, une verve assassine, encourageons-le. Mais Jehan Jonas est déjà mort, et même depuis vingt-cinq ans. Une tumeur au cerveau, vorace et expéditive, l’a liquidé en quelques semaines au printemps de 1980.
Il est né dans Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris bientôt libéré, le 12 août 1944. Classes populaires, famille fracturée par le départ de sa mère alors qu’il est bébé. Apprentissage d’électricien-ajusteur à la SNCF. En 1963, il n’en peut plus de l’atelier et s’échappe à l’armée ; la guerre d’Algérie est terminée et il passe un an dans des casernes de la région parisienne, ce qui lui permet de faire la manche aux terrasses des cafés, les jours de permission.

Nous écoutons :
Comme dirait Zazie, chanson porte-drapeau de Jehan Jonas, sortie en 1966.

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