Destiné à devenir lutteur, comme son père, il s’est échappé vers la musique et il est devenu une des voix les plus aimées du Pendjab, entre pop et traditions rurales.
- Aujourd’hui, 17 novembre, je voudrais vous parler de Surjit Bindrakhia, mort le 17 novembre 2003 à l’âge de quarante et un ans.
Vous avez sans doute vu Surjit Bindrakhia quand vous attendiez qu’on vous serve le menu poulet tandoori-agneau madras avec un nan au fromage et un riz basmati. Il passait sur l’écran du restau indien avec sa moustache et sa barbe de trois jours, son nez pointu, son sourire increvable, son turban sikh et sa voix nasale impeccablement posée.
Dans la popularité de Surjit Bindrakhia, ces capacités vocales ont de l’importance. Il impressionne notamment par les hecks, comme cela s’appelle, des notes tenues de vingt, trente, quarante secondes parfaitement placées sur la rythmique. Ces performances presque athlétiques sont semées au long de centaines de chansons diffusées massivement – une trentaine de cassettes en solo en une douzaine d’années. Et si l’on cherche un équivalent, disons qu’il tient d’Elvis Presley pour son enracinement paradoxal dans une culture conservatrice et d’Elton John pour sa capacité à toucher tous les cœurs – mais au Pendjab, ce qui est assez éloigné de notre culture, mis à part l’empire des synthétiseurs et des boîtes à rythmes sur la musique populaires.
Nous écoutons :
Tera Yaar Bolda, un des plus grands succès de Surjit Bindrakhia, en 2000, dans son Pendjab natal mais aussi en Grande-Bretagne et dans toute la diaspora indienne.
Programmation musicale
- 12h17
Symphonie n°9 en Ré Maj : 3. Rondo - Burlesque Gustav Mahler (Compositeur)Symphonie n°9 en Ré Maj : 3. Rondo - BurlesqueBernard Haitink (Chef d'orchestre), Orchestre Symphonique De La Radio Bavaroise
Album Bernard Haitink : Portrait / CD 11Label BR KLASSIK (90017411)
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