Le DJ des Psy 4 de la Rime a donné à sa ville un peu de son image de capitale d’un hip hop radieux, virtuose et puissant.
- Aujourd’hui, 26 octobre, je voudrais vous parler de Sya Styles, mort le 26 octobre 2015 à l’âge de trente-sept ans.
Au commencement, il s’appelle Rachid, comme tout le monde. Rachid Aït Baar, Marseillais des quartiers nord, d’origine marocaine. Mais, pour l’éternité, son nom est Sya Styles – oui, je sais, c’est ridicule, mais pas plus que s’appeler Johnny Hallyday quand vos parents vous ont baptisé Jean-Philippe.
Entre être Rachid et Sya Styles, il passe par toutes les couleurs de la culture hip hop. La danse, le graff, le rap avant de se fixer aux platines, puis à l’ordi et à la console. Il sera DJ, beatmaker, compositeur, producteur après avoir écouté des milliers d’heures de rap, vu des centaines de concerts et de répétitions – tous les crews des quartiers nord dans les caves et les locaux associatifs, et tous les groupes d’ailleurs qui passent dans les quelques lieux de Marseille, y compris le bar des quartiers sud qui impose trois heures de marche si on rate le dernier bus après minuit.
Nous écoutons :
City 3000, un titre emblématique du hip hop gourmand de Sya Styles, réalisé en solo pour la compilation Electro Cypher, regroupant plusieurs grands noms de la scène marseillaise en 2000.
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