Dimitri Mitropoulos, compositeur et chef d'orchestre : Une archive de 1996 (1/2)

A l'occasion du Centenaire de la naissance de Dimitri Mitropoulos, Alain Pâris proposait un portrait du compositeur et chef d'orchestre grec naturalisé américain. Personnage hors norme ayant suscité tant l'enthousiasme que la critique, rare grec -avec la Callas- à s'être imposé dans le milieu musical classique, Dimitri Mitropoulos reste un de ces artistes à avoir joui d'une aura exceptionnelle. Sa carrière fut fortement attachée à l'Orchestre Philharmonique de New-York (1949-1975). En 1960, il mourut en pleine gloire, à la Scala de Milan, terrassé par une crise cardiaque lors d'une répétition de la "Troisième Symphonie" de Mahler, compositeur dont il contribua énormément, à introduire et diffuser aux Etats-Unis, tout comme Berg, Webern, Schoenberg. Nombre de ses interprétations ne devaient être révélées par le disque qu'une vingtaine d'années après sa mort. C'est pourtant à lui que l'on doit, notamment, le premier enregistrement de "Wozzeck". Ce portrait sera nourri de témoignages de personnalités l'ayant connu, tel celui de Gaby Casadesus, d'archives, d'anecdotes et de souvenirs qu'Alain Pâris a recueillis pour nous.

EVENEMENT

"Le langage de la direction d’orchestre de Mitropoulos n’appartenait qu’à lui. Sur le podium, il dansait, sautait, s’accroupissait, allait même jusqu’à imiter les coups portés par un boxeur pour transmettre ses idées à l’orchestre. Pour le critique musical de Minneapolis John Sherman,

"c’était comme si la musique était un courant électrique qui lui passait à travers le corps, le faisant se contracter et vibrer".

(Extrait du livret du coffret Dimitri Mitropoulos, Minneapolis Symphony Orchestra, New York Philharmonic –The Complete RCA and Columbia Album Collection / Sony Classical Avril 2022)