Au micro d’Arièle Butaux, le pianiste, arrangeur, et chef d’orchestre François Rauber se souvient de sa rencontre avec Jacques Brel dont il fut l’arrangeur pendant près de 20 ans.
C’était une fête de travailler avec Jacques, il avait un sens de l’amitié hors du commun, c'était un bonheur !
François Rauber
François Rauber se souvient de ces cabarets de l'après-guerre où, depuis son piano, il côtoyait Cocteau, Picasso, Prévert, un inconnu nommé Charles Aznavour et un certain Jacques Brel, tous deux interdits de chant et cantonnés à la "plonge" en cuisine. François Rauber sera le tout premier témoin des débuts de Brel dans la chanson, puis son arrangeur, accompagnateur, compagnon de tournée et finalement complice de tous les succès, depuis "Quand on n'a que l'amour" jusqu'au chant du cygne des "Marquises". Quand François Rauber déconseillait à Brel de présenter "La valse à mille temps", et lui prédisait l'échec d'"Amsterdam", Brel, lui, hésitait à enregistrer "Le plat pays", "cette poésie de Monoprix", disait-il, dont il avait honte et à laquelle François Rauber croyait "dur comme fer". Avec respect et lucidité, François Rauber évoque pour nous une amitié et une collaboration de près de trente ans, entrecoupées de séances de travail avec Juliette Gréco, Jeanne Moreau, Mouloudji, Anne Sylvestre...
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