Au micro d'Arièle Butaux, François Rauber se souvient de l’âge d’or des cabarets où il a assisté à la naissance des grandes voix de la chanson française du XXe siècle, et nous parle de son métier d’orchestrateur et d’arrangeur, et de sa collaboration avec les musiciens classique...
L’arrangeur part souvent d’une ligne mélodique qui n’est même pas écrite, qu’on lui chantonne. Il devient le tailleur et il fait le costume !
François Rauber
François Rauber se souvient de ces cabarets de l'après-guerre où, depuis son piano, il côtoyait Cocteau, Picasso, Prévert, un inconnu nommé Charles Aznavour et un certain Jacques Brel, tous deux interdits de chant et cantonnés à la "plonge" en cuisine. François Rauber sera le tout premier témoin des débuts de Brel dans la chanson, puis son arrangeur, accompagnateur, compagnon de tournée et finalement complice de tous les succès, depuis "Quand on n'a que l'amour" jusqu'au chant du cygne des "Marquises". Quand François Rauber déconseillait à Brel de présenter "La valse à mille temps", et lui prédisait l'échec d'"Amsterdam", Brel, lui, hésitait à enregistrer "Le plat pays", "cette poésie de Monoprix", disait-il, dont il avait honte et à laquelle François Rauber croyait "dur comme fer". Avec respect et lucidité, François Rauber évoque pour nous une amitié et une collaboration de près de trente ans, entrecoupées de séances de travail avec Juliette Gréco, Jeanne Moreau, Mouloudji, Anne Sylvestre...
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