Un récital de musique française début XXe siècle avec la musique d'Ernest Chausson, de Guy Ropartz et de Gabriel Fauré.
Bienvenue dans les Trésors de France Musique ! Il ne s’agit pas d’un documentaire ou d’un entretien aujourd’hui mais d’un concert, donné le 6 décembre 1990 à la Bibliothèque Nationale de France. Sur la scène de l’auditorium de la BnF, le violoncelliste Philippe Muller et la pianiste Monique Bouvet, pour un programme de musique française fin XIXe début XXe siècles : les musiques d’Ernest Chausson, de Guy Ropartz et de Gabriel Fauré.
Le violoncelliste Philippe Muller est un élève de Paul Tortelier et d’André Navarra, qu’il remplacera en tant que professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Il a fondé un trio avec Jean-Jacques Kantorow et Jacques Rouvier, et occupe sa retraite en enseignant à partir de 2014 à la Manhattan School of Music. La pianiste Monique Bouvet a également été professeur au CNSMDP, tout en étant chef de chant à l'opéra de Paris. Sa carrière n’est pas celle d’une grande soliste au Carnegie Hall de New York ou au Suntory Hall de Tokyo tout en étant celle d’une accompagnatrice de talent, à l’opéra comme en récital, avec un attachement tout particulier au répertoire de la musique française du tournant du XXe siècle.
- La sobrement intitulée Pièce pour violoncelle et piano, op. 39 d’Ernest Chausson, avec l’indication “tranquille et sans lenteur”
- La 1ère sonate pour violoncelle et piano, de Guy Ropartz, oeuvre de 1904, compositeur breton élève à Paris de Massenet et de César Frank, et qui a su conserver (ou construire) la science musicale du folklore : chaque note est chez lui une évocation des korrigans, des landes, et de la forêt de Brocéliande (selon ses propres mots).
- La 2e sonate de Guy Ropartz, composée en 1919, en 3 mouvements : Lent puis Ardent, Lent et Calme, et Très lent puis animé. On y entend le même motif d’un mouvement à l’autre, principe cher au professeur de Ropartz : César Franck. Nous pouvons entendre dans cette sonate César Franck mais également Claude Debussy.
- Ce récital donné en 1990 donnait la part belle à un compositeur cher à la pianiste Monique Bouvet : Guy Ropartz, représentant d’une école de composition assez rare en France, à savoir la musique régionaliste, plus préoccupée par la mise en avant du patrimoine musical des régions que par le fait de se placer en rapport avec la musique de Wagner par exemple : voici la Romance op. 69 de Guy Ropartz.
- Le récital donné le 6 décembre 1990 à la BnF se terminait avec les Papillons de Gabriel Fauré, pièce très efficace, amusante et virtuose. Décrit-elle le vol d’un papillon ? Pas vraiment… L’éditeur hésite entre Libellule et Papillon. Fauré botte en touche : “Papillon, Libellule ou mouche à m*, faites comme vous voulez !”
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