Ces hymnes nationaux auxquels nous avons échappé

Rouget de Lisle chante La Marseillaise dans le salon du maire Dietrich. Isidor Pills (1849) Musée de l'Histoire de France, château de Versailles).
Rouget de Lisle chante La Marseillaise dans le salon du maire Dietrich. Isidor Pills (1849) Musée de l'Histoire de France, château de Versailles). - Getty Images
Rouget de Lisle chante La Marseillaise dans le salon du maire Dietrich. Isidor Pills (1849) Musée de l'Histoire de France, château de Versailles). - Getty Images
Rouget de Lisle chante La Marseillaise dans le salon du maire Dietrich. Isidor Pills (1849) Musée de l'Histoire de France, château de Versailles). - Getty Images
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La Marseillaise fête ses 230 ans cette année. A cette occasion, écoutons une liste non-exhaustive de chants qui ont pu concurrencer cet hymne au cours de l'histoire.

L’histoire de La Marseillaise commence à Strasbourg. Sur la place Broglie, dans les appartements cossus de Monsieur Le Maire, un capitaine du génie nommé Claude Joseph Rouget de Lisle interprète un air qu’il aurait composé en une nuit ! Il s’agit d’un hymne militaire intitulé « Chant de guerre pour l'armée du Rhin ». Comme la Carmagnole ou Ça ira, cette chanson patriotique connait très vite un grand succès. Edité à Marseille, l’hymne est entonné par des soldats montpelliérains et marseillais pendant leur trajet jusqu’à Paris et lors de la prise des Tuileries le 10 août 1792. Ce chant prend alors le nom de Marseillaise et devient officiellement le tout premier hymne de la nation.

MAXXI Classique
8 min

La Marseillaise ne fait pourtant pas l’unanimité auprès de tous les Français. Par exemple, le compositeur André Grétry en parle comme d’une « musique à coup de canon ». Autre Français à ne pas trop apprécier ce chant révolutionnaire, c’est Napoléon Bonaparte ! L’Empereur lui préfère un autre hymne qu’il fera jouer pendant son règne. Il s’agit de l’air Veillons au salut de l’Empire.

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Après la chute de Napoléon et pendant la Restauration, les rois Louis XVIII et Charles X proscrivent eux-aussi la Marseillaise. C’est alors qu’un autre air revient à la mode. Une chanson royaliste nommé Vive Henri IV. Si son thème musical provient d’un noël populaire du XVIe siècle, ses paroles en revanche sont un véritable éloge de la royauté ! Signe de sa popularité, le compositeur Gioachino Rossini l’a même utilisé à la fin de son opéra le Voyage à Reims, composé en 1824 pour le sacre de Charles X !

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En 1830, la Révolution de Juillet met fin au règne de Charles X. Son successeur, Louis Philippe, le nouveau et dernier Roi de l’Histoire de France préfère un autre hymne intitulée nommé La Parisienne ! Des années plus tard, l’Empereur Napoléon III tente lui aussi d’imposer un nouvel hymne national comme ce « Partant pour la Syrie » qui aurait été composée par la mère de Napoléon III, Hortense de Beauharnais.

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Seulement, ce chant comme tous les autres n’a pas réussi à détrôner La Marseillaise. D’ailleurs les compositeurs ne s’y sont pas trompés ! En reprenant la mélodie de Partant pour la Syrie dans les Fossiles du Carnaval du Animaux, Camille Saint-Saëns reléguait cet air au rang de vieillerie oubliée tandis que Berlioz a quant à lui offert une orchestration grandiose et très sérieuse de l’immortelle Marseillaise !

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Programmation musicale

  • 08h21
    Nisi dominus RV 608 : Cum dederit
    Nisi dominus RV 608 : Cum dederit
    Antonio Vivaldi (Compositeur)
    Nisi dominus RV 608 : Cum dederit

    Jean Christophe Spinosi (Chef d'orchestre), Philippe Jaroussky (Haute-contre), Ensemble Matheus

    Album Vivaldi : Nisi dominus / Stabat mater (2007)
    Label NAIV (OP 30453)

L'équipe