Etienne Daho côté symphonique

Portrait du chanteur français Etienne Daho à Rennes an avril 1989, France.
Portrait du chanteur français Etienne Daho à Rennes an avril 1989, France. - GARCIA/Gamma-Rapho via Getty Images
Portrait du chanteur français Etienne Daho à Rennes an avril 1989, France. - GARCIA/Gamma-Rapho via Getty Images
Portrait du chanteur français Etienne Daho à Rennes an avril 1989, France. - GARCIA/Gamma-Rapho via Getty Images
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Dans son nouvel album Tirer la nuit sur les étoiles, Etienne Daho nous rappelle à quel point il aime mêler sa voix et des sonorités pop à des envolées lyriques d'orchestre symphonique. Saviez-vous qu'il avait même enregistré une mélodie de 1874 composée par Gabriel Fauré ?

Lamento, nom masculin. Se dit d’un morceau de musique à caractère de lamentation. Chant de tristesse et de déploration souvent utilisé dans le madrigal, la cantate, l'opéra italien. Avec son tempo lent, sa basse obstinée et ses cordes plaintives, Roman inachevé a tout d’un lamento moderne. Après les sons amplifiés, les duos héroïques et onze titres de pop brillante, Tirer la nuit sur les étoiles s’achève sur cet air de déploration qui rappelle lointainement des lamentos baroques de Purcell et Monteverdi ou d’autres titres, plus anciens de Daho.

MAXXI Classique
4 min

Enregistrées dans les studios d'Abbey Road, les parties orchestrales de Tirer la nuit sur les étoiles sont l’œuvre du compositeur Jean-Louis Piérot. Celui à qui l’on doit notamment les envolées lyriques de La Nuit Je Mens de Bashung ou les motifs de cordes obsédantes de L’Adorer. Jean-Louis Piérot a aussi travaillé avec Etienne Daho sur le titre inaugural de l’album Corps et Âmes sorti en 2000 et où l’on retrouve ce titre au nom classique d’Ouverture. Un grand crescendo de cordes là encore qui va croissant "Comme une symphonie, Comme la mer qui balance" chante Daho.  Une Ouverture qui nous conduit jusqu'à une une baie rappelant, avec ses ponctuations de cuivres, ses nappes de cordes et son ballotement de piano, la fascination de Daho pour la pop orchestrale de Burt Bacharah.

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« J’ai beaucoup écouté Dionne Warwick et les productions de Bacharach plus jeune. C'est vraiment en moi, ça fait partie de ma culture » confiait récemment Etienne Daho en parlant de son nouvel album. Sa touche orchestrale et lyrique a en effet plus à voir avec la pop léchée de l’Américain qu’avec les orchestres de Brahms ou les mélismes d’un Gabriel Fauré. Il y a pourtant une exception qui confirme la règle. C’est cet enregistrement de 2018 dans lequel Daho reprend une mélodie française composée en 1874. Avec l’Ensemble Baum, Etienne Daho réinterprète en 2018 la mélodie pour voix et piano Ici-Bas, l’opus 8 de Gabriel Fauré. Sans doute que Daho aura, comme Fauré, été sensible au poème de Sully Prudhomme, point de départ de cette composition. C’est simple, c’est beau, on dirait du Daho.

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