Gabriel Fauré dans l'Origine du Monde de Laurent Lafitte

Scène de L'Origine du Monde, le premier film de Laurent Lafitte.
Scène de L'Origine du Monde, le premier film de Laurent Lafitte.  - Studio Canal
Scène de L'Origine du Monde, le premier film de Laurent Lafitte. - Studio Canal
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Le premier film de Laurent Lafitte est une comédie osée qui se déploie au rythme de la musique de Gabriel Fauré (1845-1924). Un choc des esthétiques qui nous invite peut-être à reconsidérer l'image sérieuse que l'on se fait de ce compositeur français.

L’Origine du Monde se frotte à plusieurs défis. Tout d’abord celui de parler d’un sujet encore très tabou, celui de la sexualité de ses propres parents mais aussi celui de mélanger une histoire graveleuse à de la musique très grave. La musique de ce film est quasi-intégralement signée Gabriel Fauré (1845-1924). Un compositeur que l’on associe aux salons parisiens ou encore au Conservatoire de Paris dont il fut l’éminent directeur et beaucoup moins à une histoire de sexe de personne âgée, l’enjeu central du film.

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La musique de Fauré apparaît de plusieurs manières dans L’Origine du Monde. Sous la forme d’enregistrement réalisés spécifiquement pour ce film ou de disques du commerce mais aussi dans des arrangement du pianiste Daniel Glet. Outre le "Pie Jesu" du Requiem, la Barcarolle n°1 ou l’inévitable Sicilienne, des tubes de la musique de Fauré, on trouve également des notes moins célèbres : celles par exemple de la musique de scène Caligula composée en 1888. 

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En écoutant cet air de danse j’ai l’impression que cette musique de Gabriel Fauré aurait en fait pu être écrite aujourd’hui. Ces pizzicatis entraînants et ces courts motifs de cors, de flûtes de clarinettes et de hautbois ressemblent beaucoup à des musiques de film d’aujourd’hui. On voit que cette partition très simple laisse beaucoup de place à l’action et qu’il s’agit d’une musique composée à l’origine pour la scène qui accompagne très bien une action scénique ou cinématographique ! 

Un compositeur paradoxal 

C’est un des paradoxes de la musique de Gabriel Fauré. Un compositeur qui était capable d’écrire des oeuvres assez difficile d’écoute, à la forme compliquée comme en témoigne une grande partie de sa musique de chambre par exemple. Mais un musicien qui a aussi écrit des mélodies fonctionnant sur quatre accords, comme des chansons pop… 

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Une musique intitulée Le Secret et qui plait visiblement à Laurent Laffite mais aussi à de nombreux artistes pop comme tous ceux qui ont collaboré à l’album Ici-Bas. Un disque de reprises de mélodies de Fauré sorti en 2018 et qui réunit Philippe Katerine, Judith Chemla ou encore Hugh Coltman. Avec des voix non-lyriques et des arrangements de BAUM, ces artistes révèlent le côté pop de la musique de Fauré. 

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MAXXI Classique
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