Igor Stravinsky et le jazz

Stravinsky travaille sur sa partition The Flood en 1962.
Stravinsky travaille sur sa partition The Flood en 1962. - Ernst Haas/Hulton Archive/Getty Images
Stravinsky travaille sur sa partition The Flood en 1962. - Ernst Haas/Hulton Archive/Getty Images
Stravinsky travaille sur sa partition The Flood en 1962. - Ernst Haas/Hulton Archive/Getty Images
Publicité

Stravinsky naissait il y a 140 ans jour pour jour. Max Dozolme nous parle donc de ce compositeur qui fut l’un des premiers compositeurs à rendre hommage aux sonorités et au rythmes du jazz !

Première diffusion le 6 avril 2021.

Quand Stravinsky naît en 1882 à Oranienbaum non loin de Saint-Pétersbourg, de l’autre côté du globe, aux Etats-Unis, le ragtime de Scott Joplin fait ses premières gammes. Quand Stravinsky disparaît le 6 avril 1971 à New York, le groupe de jazz fusion Weather Report enregistre son premier album. Entre-temps il y a eu le swing, le jazz manouche, le jazz modal et cool mais aussi le bebop… Il aurait donc été étonnant, connaissant la curiosité de Stravinsky, qu’il ne s’intéresse pas à cette musique que l’on associe à ce terme générique de jazz.

Publicité
MAXXI Classique
3 min

La première rencontre de Stravinsky avec le jazz a lieu à Paris au cours des Années Folles , période durant laquelle le ragtime se propage en Europe. Une musique qui inspire à Stravinsky, dès 1917, un "Ragtime pour onze instruments". Pour évoquer la sonorité d’un banjo Stravinsky fait appel à un cymbalum tandis que les cordes en pizzicati et les percussions jouent une sorte de pompe, comme la main gauche d’un pianiste… Poum poum poum poum.

Igor Stravinsky dirige une répétion de l'Ebony Concerto avec Woody Herman à la clarinette et son orchestre. (1946)
Igor Stravinsky dirige une répétion de l'Ebony Concerto avec Woody Herman à la clarinette et son orchestre. (1946)
- Metronome/Getty Images

Ce ragtime, petit-frère de celui que l’on trouve dans l’Histoire du Soldat a été l’occasion pour Stravinsky de : « tracer un portrait-type de cette nouvelle musique de danse, et de lui donner l'importance d'un morceau de concert, comme autrefois les contemporains l'avaient fait pour le menuet, la valse ou la mazurka ».

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

A côté de ces deux ragtimes parisiens, la musique la plus jazz de Stravinsky est sans nul doute son "Ebony Concerto" . Une oeuvre composée en 1945 pour le grand clarinettiste Woody Herman et son orchestre où l'on peut entendre des modes de jeux caractéristiques des jazz band. Par exemple, Stravinsky demande parfois au trompettiste de prendre des solos et de jouer avec une sourdine à la manière d’un Louis Armstrong. Il écrit également des glissandis de trombones, un cliché de l’écriture pour orchestre de jazz à cette époque.

MAXXI Classique
4 min

En fait, mis à part ces quelques effets de style et comme a pu le dire Woody Herman lui-même, cette partition ne propose que des "effets" de jazz. Même en écrivant pour une formation typique du jazz et l’un de ses plus grands représentants, Stravinsky reste fidèle à lui-même et c’est très bien ainsi.

MAXXI Classique
4 min

Programmation musicale

  • 08h17
    Le fils prodigue op 46 : Les danseurs (Sc 1)
    Le fils prodigue op 46 : Les danseurs (Sc 1)
    Serge Prokofiev (Compositeur)
    Le fils prodigue op 46 : Les danseurs (Sc 1)

    Marin Alsop (Chef d'orchestre), Orchestre Symphonique de Sao Paulo

    Album Diaghilev : Ballets Russes / CD 21 (2022)
    Label WARNER CLASSICS (190296477157/21)

L'équipe