Une chronique à la redécouverte de quelques rôles musicaux de Jean-Paul Belmondo. De pianiste dans Léon Morin Prêtre et Le Guignolo à sa leçon de musique de film dans Un Homme qui me plaît de Claude Lelouch en passant par des répliques et des bandes originales aussi légendaires que lui.
Lorsque Jean-Paul Belmondo croise la photo de l’acteur Humphrey Bogart sur l’affiche d’un cinéma dans A bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard, imagine-t-il la carrière qui s’ouvre à lui ? Celle d’un acteur devenu légende de son vivant comme en témoigne les affiches de ses films dans les années 70 où il n’apparaissait plus en photo mais dessiné comme une icône devenue immortelle de son vivant. Un acteur cascadeur capable de faire le grand écart comme en témoigne les deux films qui l’ont révélé au début des années soixante : le voyou insolent dans A bout de souffle mais aussi le curé résistant dans Léon Morin, prêtre (1961). Dans le film de Jean-Pierre Melville, il joue du Bach en discutant avec Emmanuelle Riva…
La voix de Jean-Paul Belmondo s’accordait bien avec des notes baroques et classique comme en témoigne l’un de ses tous premiers films au titre ô combien musical : Moderato Cantabile (1960) de Peter Brook. Dans ce film comme dans le roman de Marguerite Duras, un enfant apprend une sonatine d'Anton Diabelli et la musique du compositeur autrichien donne un ton mélancolique à l’histoire d’amour de Belmondo et Jeanne Moreau.
Dans ses films, Jean-Paul Belmondo jouait de la musique, jouait sur la musique et savait aussi en parler. C’est ce que nous montre Un Homme qui me plait (1969)de Claude Lelouch. Ici, Jean-Paul Belmondo joue le rôle d’un compositeur de musique de film. Il donne même à sa maîtresse Annie Girardot une leçon d’orchestration pour écrire une musique de western !
Un film dont la bande originale est, en réalité, signée Francis Lai et qui nous rappelle que Belmondo a joué au rythme de grandes bandes originales : celles d’Ennio Morricone pour Le Professionnel ou Peur sur la Ville, de Martial Solal pour A bout de Souffle, de Roubaix pour La Scoumoune, de Georges Delerue bien sûr avec Cent mille dollars au soleil, L’Homme de Rio ou Le Cerveau. Sans oublier celle de Flic ou Voyou où la trompette de Chet Baker et la batterie de Billy Cobham dialoguent avec un ensemble à cordes et un clavecin baroque sortis tout droit de l’imaginaire de Philippe Sarde.
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Une diversité de styles musicaux à l’image de la carrière de Jean-Paul Belmondo, le seul acteur qui pouvait nous faire rire en parlant sur la Marche Funèbre de Chopin dans Le Guignolo de Georges Lautner…Pour ce tour de force parmi tant d’autres, permettez-nous à notre tour de vous appeler Maître.
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