Le style de Leoš Janáček (1854-1928) est reconnaissable entre mille. L'auteur de Jenufa ou de "La Petite renarde rusée" se distingue par une écriture en courts motifs musicaux qu'il répète et superpose afin de créer un édifice symphonique. Un geste musical quasi-systématique, tranchant et moderne.
Leoš Janáček (1854-1928) avait une manière bien à lui de composer et d’organiser le temps musical. Ce qu’aimait Janáček, c’était composer avec des ostinatos. Utiliser des petites phrases musicales, des motifs qu’il répétait en boucle et superposait et modifiait avec le temps. Premier exemple : le début de sa Sinfonietta, une de ses dernières oeuvres composée en 1926. Tout commence par un motif joué par deux euphoniums. Par-dessus ces accords, deux trombones basses et des timbales font leur entrée avec leur propre motif suivi d'un troisième motif interprété par 9 trompettes dans les aigus.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Cette esthétique est très éloignée des développements mélodiques imperceptibles ou des sonorités impressionnistes d’un Debussy par exemple . Avec cette Sinfonietta tout se passe comme si Janáček jouait aux legos et assemblait des blocs de thèmes très clairement hétérogènes. Un manière de composer que l’on retrouve aussi dans sa grande Messe Glagolithique. Là encore, même geste musicale, même superposition de petites cellules, de boucles sonores qui se répètent et se superposent en blocs délimités. Une ligne claire composée d’un appel de cuivre puis des vagues tournoyantes de cordes en ostinato.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
L'arrivée progressive d'instruments et la superposition de petits motifs ou de riffs musicaux est un geste de composition que l'on retrouve dans de nombreuses musiques d'aujourd'hui. Les logiciels de composition et les trackers incitent d'ailleurs les musiciens à "empiler" des boucles instrumentales. Un exemple avec Nicolas Repac et son titre Revue Noire qui débute par une boucle de batterie, un motif de piano et une phrase musicale jouée par un ensemble de jazz, d'une ligne de basse... Une manière de composer qui n'est pas si éloignée de celle de Janáček en son temps.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Programmation musicale
- 08h19
Les tribulations d'un chinois en Chine : Suzy et Cornelius Georges Delerue (Compositeur)Les tribulations d'un chinois en Chine : Suzy et CorneliusAlbum Le cinema de Philippe de broca 1959-1968 (2003)Label UNIVERSAL MUSIC (LABEL & DISTRIBUTEUR)
L'équipe
- Production
- Réalisation