Les expérimentations musicales de Henry Cowell

Henry Cowell avec son chat Pepper dans les années 1960.
Henry Cowell avec son chat Pepper dans les années 1960. - DR
Henry Cowell avec son chat Pepper dans les années 1960. - DR
Henry Cowell avec son chat Pepper dans les années 1960. - DR
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Le 10 décembre 1965 disparaissait le compositeur américain Henry Cowell (1897-1965). Un musicien peu connu du grand public et qui a pourtant eu une influence considérables sur la création musicale au siècle dernier.

Au fond de l’océan, Manaunaun attend en rêvant. Chacun des mouvements de ce colosse endormi est à l’origine des vagues et des tempêtes. Les Irlandais sont les seuls à croire en ce Dieu qui encercle leur île. En 1912, un Américain d’origine irlandaise âgé de 15 ans nommé Henry Cowell, lui a même consacré une pièce inouïe : The Tides of Manaunaun, les marées de Manaunaun. 

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Une pièce pour piano seul qui utilise de manière lancinante la technique du cluster. Pour accompagner une fausse mélodie folklorique jouée à la main droite, le pianiste utilise un accompagnement novateur qui consiste à jouer avec la paume de sa main ou son avant-bras toutes les notes contenues entre deux notes extrêmes. Toutes les notes sont jouées d’un coup, on obtient donc un bruit blanc, un « tone cluster », la meilleure manière de représenter la houle ainsi qu'un Dieu oublié selon le jeune Henry Cowell ! 

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MAXXI Classique
4 min

Comme Jean-Féry Rebel qui avait aussi utilisé un cluster pour évoquer le chaos dans son ballet les Elémens en 1738, Henry Cowell est persuadé que la meilleure manière d’évoquer un phénomène divin ou paranormal est de faire entendre une musique nouvelle. De sortir des sentiers de la tradition. En 1925, il compose donc une autre pièce pour piano pareille à nulle autre et intitulée The Banshee. 

Dans la culture irlandaise, la banshee est une créature féminine qui vient voir les Hommes pour leur annoncer un décès dans leur famille. Pour représenter musicalement cette messagère de la mort, Henry Cowell demande donc au pianiste de frotter ses mains sur les cordes d’un piano afin de provoquer un son aux allures de chant d’outre-tombe… 

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Henry Cowell était un sorcier, un magicien des sons. En demandant au musicien de pincer ou de laisser glisser un ongle sur les cordes, Henry Cowell métamorphose le piano en une harpe éolienne avec la pièce Aeolian harp composée en 1923.

Le vent a aussi soufflé à Henry Cowell l’invention de la première boîte à rythme de l'Histoire mais aussi des œuvres répétitives à l’extrême (Anger Dance) ou polytonales (Casual Developments) qui inspirèrent, Bela Bartok ou Cage entre-autre, comme si Cowell avait un peu eu raison avant tout le monde… 

Henry Cowell interprète Aeolian Harp en jouant les accords sur le clavier et pinçant les cordes directement avec sa main gauche.
Henry Cowell interprète Aeolian Harp en jouant les accords sur le clavier et pinçant les cordes directement avec sa main gauche.
- Bettmann / Contributeur
MAXXI Classique
4 min

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Programmation musicale

  • 08h20
    Le sacre du printemps ""the sacrifice"" - scénes chorégraphiques de la Russie paienne pour orchestre / intégrale : glorification of the chosen one
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    Igor Stravinsky (Compositeur)
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    Robert Craft (Chef d'orchestre), Orchestre Symphonique De Londres

    Album Le sacre du printemps et Apollon musagète (1996)
    Label KOCH RECORDS INTERNATIONAL (3-7359-2 H1)

L'équipe