Les 80 ans de Paul McCartney approchent à grand pas. L'occasion de se plonger dans Rubber Soul, chef-d'oeuvre du duo Lennon/McCartney qui nous fait entendre des expérimentations sonores et la maturité des Beatles.
- Première diffusion le 3 décembre 2021.
« A mes yeux, Rubber Soul marque le début de ma vie d’adulte » cette confession de John Lennon nous donne une certaine idée de la place particulière qu’occupe Rubber Soul dans la discographie des Beatles. Ce disque peut en effet s’entendre comme le disque de la maturité pour les Fab Four, celui qui les singularise de toute la pop britannique que l’on faisait alors. Comme le disait Paul Mac Cartney : « John et mois, on n’écrit plus le même genre de chansons qu’il y a un ou deux ans. Je ne sais pas si on fait mieux ou pire, mais on fait différent. » Une différence qui s’entend notamment dans les sonorités étranges de Rubber Soul comme en témoigne la chanson Think For Yourself où Paul Mac Cartney expérimente pour la première fois le son nasillard et acide de la pédale fuzz pour jouer ses lignes de basses dans Think For Yourself.
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Ce n’est pas le seul timbre étonnant de Rubber Soul ! Quelques mois avant l’enregistrement de l’album, George Harrison s’est pris d’amour pour un nouvel instrument du Proche-Orient qu'il a découvert sur le tournage du film Help! aux Bahamas. Il s’agit d‘un sitar qu’il ne quitte plus et qu’il utilise pour donner une couleur toute particulière au deuxième titre du disque, la chanson Norwegian Wood.
A l’époque de Rubber Soul, Harrison n’a pas encore étudié avec le maître Ravi Shankar mais s’en donne déjà à cœur joie dans cette chanson où l’on trouve, pour résumer ; un instrument indien découvert au Bahamas pour évoquer une forêt norvégienne ! Bienvenue dans le monde psychédélique des Beatles où l’on retrouve aussi quelques notes d’un instrument grec. Un bouzouki joué par le même multi-instrumentiste George Harrison et qui donne à Girl un petit côté bande originale du film Zorba le Grec.
Le dépaysement sonore de Rubber Soul n’est pas que géographique. Il est aussi temporel. C’est le cas du très poétique et archaïsant In My Life. Dans ce titre, on peut entendre George Martin jouer une mélodie à la Bach avec une sonorité de piano qui pourrait faire penser à du clavecin baroque, l’astuce consistant à diffuser l’enregistrement de la partie de piano deux fois plus vite pour lui donner un son plus aigu, plus léger, comme celui d’un clavecin.
John Lennon considérait In My Life comme sa première grande chanson. Il avait même dit un jour : « Avant Rubber Soul c’était à peu près la musique de n’importe qui. Aujourd’hui on se rapproche de la musique des Beatles ». Revolver et Sergent Pepper's Lonely Heart Club Bad suivront...
Programmation musicale
- 08h19
Cantate BWV 82 : Ich freue mich auf meinen Tod (Air) Jean Sebastien Bach (Compositeur)Cantate BWV 82 : Ich freue mich auf meinen Tod (Air)Gottfried Von Der Goltz (Chef d'orchestre), Matthias Goerne (Baryton (voix)), Katharina Arfken (Hautbois), Orchestre Baroque De Fribourg
Album Jean Sébastien Bach : Cantates pour basse soliste (2017)Label Harmonia Mundi (2323DI)
L'équipe
- Production
- Réalisation